Page 19 - Rapport Livret
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 Pour rappel, nous intervenons au Tribunal Judiciaire de Lyon deux mercredis par mois et au Tribunal Judiciaire de Villefranche un mercredi par mois.
Dès janvier 2020, les auditions de mineurs ont été fortement perturbées en raison d’un mouvement de grève des avocats.
Puis, avec l’arrivée du confinement annoncé en mars dû à la crise sanitaire, toutes les auditions de mineurs ont été suspendues. Elles ont repris en septembre pour le tribunal de Lyon.
Mais à Villefranche, dès le mois de juin, les mineurs ont à nouveau pu être entendus.
Les magistrats ont sollicité les deux associations intervenant sur Villefranche pour les auditions afin qu’elles assurent plusieurs demi-journées et journées complètes supplémentaires au calendrier initial et ce jusqu’à mi-juillet. L’objectif étant d’épurer la liste d’attente des auditions suspendues pendant le confinement et ne pas prendre de retard pour les audiences. Un travail de coordination avec les avocats a dû être géré directement par l’auditeur de Villefranche et les auditions ont toutes été repositionnées.
La reprise sur Lyon s’est faite de manière simple et fluide avec de nombreux échanges avec Madame Roucairol, vice-présidente de la chambre de la famille du TGI de Lyon, qui organise régulièrement des observatoires entre toutes les associations intervenant pour
les auditions. Ces rencontres permettent de faire un point régulier sur la prise en charge des auditions, sur les attendus et retours des juges quant à la qualité de nos procès- verbaux.
A ce propos, les associations se sont toutes réunies afin de travailler à une harmonisation des pratiques quant à la rédaction du compte- rendu de l’audition.
Il nous est maintenant demandé de faire un retour détaillé de l’échange verbal avec le mineur. Nous devons préciser toutes les questions posées au mineur ainsi que ses réponses bien évidement mais aussi ses ressentis et toutes ses émotions. Un travail minutieux, une écoute attentive mais suspendue à ce travail de retranscription. Ce n’est pas aisé puisque nous avons moins d’une heure par jeune.
La présence de l’avocat du mineur est précieuse et nous sommes en confiance mutuelle dans la mesure où les avocats commencent à bien nous connaître notamment sur Villefranche. Ce sont souvent les mêmes qui interviennent.
Les situations des mineurs restent toujours très délicates. Il semble que le confinement ait aggravé la violence intra familiale ainsi que les tensions déjà bien présentes lors du passage de bras des enfants qui, avec le prétexte du confinement, ne s’est pas toujours déroulé aussi régulièrement.
Inès de Muizon Sophie Ponthieu
IV. 3 Auditions des mineurs
  Rapport de gestion 2020 de l’AFCCC 69
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