Page 51 - Le savoir-(sur)vivre
P. 51
Elle fait efficacement office d’essuie-glace. Avec un écran anti griffe de qualité, on peut effectuer ce mouvement de très nombreuses fois avant qu’il ne se marque, ce qui, malgré tout, finit toujours par arriver au fil du temps.
Le lexan (matière qui compose la quasi totalité des écrans de casques) se marque de très fines rayures, à peine visibles, mais qui rendent la vue moins nette et l’écran pratiquement inutilisable dans l’obscurité.
Par ailleurs, si sur un écran propre une pluie drue ne pose pas trop de difficultés, au plus la pluie est fine, et au plus des gouttelettes ont tendance à se fixer sur l’écran.
Si on circule sur une grande route ou sur une autoroute, le fait de baisser ou de relever la tête facilite l’écoulement sur l’écran (cela dépend du flux aérodynamique qui peut être fortement influencé, d’une bécane à l’autre, par un carénage, un petit saute-vent ou simplement le tableau de bord et encore la position et la taille du pilote).
On fait ce mouvement de tête pour y voir plus clair, au pire, on tourne la tête à 90° un bref instant d’un côté puis de l’autre. Cet exercice ne fonctionne pas bien avec des lunettes de protection mais il est très efficace avec une visière disposée sur un jet ou sur un intégral.
Vu la forme courbe de l’écran, le flux de l’air accélère sensiblement lorsque le casque est perpendiculaire à la route et cela a pour effet de chasser les gouttelettes d’eau qui y adhéraient...
Avec un pare-brise haut et bien conçu, il est souvent possible de rouler avec l’écran du casque relevé. Il faut savoir qu’en présence d’un pare-brise, pour une bonne acuité visuelle, il faut que les yeux
du conducteur surplombent en toutes circonstances le haut du pare-brise.
Les Italiens, et plus particulièrement les Romains, sont les rois du scooters. Ils vivent dans un merveilleux pays où il pleut relativement souvent, notamment en hiver. Pour passer la mauvaise saison, à Rome et ailleurs dans la botte, ils équipent pratiquement tous leurs scooters d’un haut pare- brise dont le sommet dépasse le regard. Ils préfèrent la protection à la visibilité, ce qui, en matière de sécurité, n’est pas la meilleure voie à suivre !
Parmi les problèmes de visibilité, il faut encore faire part des soucis causés par la buée qui survient souvent par temps froid et humide. Il existe de très bons produits anti-buée à appliquer sur la face intérieure de l’écran.
Ces produits donnent satisfaction aux pilotes de vitesse, c’est dire leur efficacité. Mais ces produits anti-buée ont une efficacité limitée dans le temps.
Et si de la buée apparaît sur le produit, on n’y voit vraiment plus rien ! On ne pourra remédier à cette situation qu’après le lavage à grandes eaux de la face intérieure de l’écran.
Cela veut dire qu’il vaut mieux ne pas avoir une confiance illimitée dans les produits anti-buée lorsqu’on entreprend une longue randonnée dans de mauvaises conditions météorologiques.
Pour combattre la condensation, sans doute le « pinlock », déjà évoqué au sujet du choix du casque, constitue-t-il la meilleure solution.
Il y a deux trucs à essayer pour combattre la formation de buée : garder la visière entrouverte, ce qui est très inconfortable sans pare-brise, et éviter le flux de la respiration sur l’écran.
Dans le premier cas, lorsqu’il pleut, on risque que des gouttelettes pénètrent à l’intérieure du casque et diffuse des projections d’eau sur la face intérieure de l’écran, ce qui pose toujours de très gros problèmes de vision. Et si le motard est porteur de verres correcteurs, le problème est doublé !
C’est pourquoi on conseillera, autant que faire se peut, de garder l’écran hermétiquement fermé et d’éviter que la respiration n’embue l’écran.
Pour ce faire, il faut inspirer par le nez et d’expirer par la bouche en avançant la lèvre supérieure de manière à ce que le flux de l’air s’évacue vers le bas en suivant le menton.
51
LE SAVOIR-(SUR)VIVRE