Page 40 - WANDAYANCE MAGAZINE
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 cachets d’intermittence quand tu arrivais à rentrer dans le milieu. C’est un vrai métier ou il faut aller très vite, ce qui demande une diction parfaite et être très bon "comédien."
Comment passe t-on du doublage à comédien ensuite réalisateur ?
Pour faire du doublage il faut être comédien. De comédien à réalisateur, j’ai envie de dire que c’est une suite logique pour moi, en
fonction de mes envies de toujours vouloir créer, d’essayer de nou- velles choses, de ne pas rester sur des acquis, de me mettre en danger pour évoluer. Surtout ne jamais stagner dans une facilité et croire qu’on sait déjà tout et qu’on y est arrivé car ça, c’est la mort d’un artiste
Si je je vous dis le mot «Wan-
dayance» qu’est ce que cela vous
inspire ?
Mettre le Noir en Lumière et au
premier plan avec les mêmes égali-
tés que n’importe quel être humain
sur l’échelle mondiale. Mettre en
lumière notre force de frappe artistique, sportive, créatrice, novatrice, unique, car chacun est unique (Toutes couleurs confondues). Et on peut être deux et très proches ... La Wandayance est un par- tage de tout ça avec l’autre sans écraser ou écar- ter l’autre. La Wandayance est un arc-en-ciel de valeurs positives, d’espoir et de lumière d’amour.
Est ce que c’est très important pour vous de tourner sur le continent Africain?
Je dirais que c’est une évidence car je suis un enfant du pays, que se sont mes racines. Je suis en train de faire des démarches pour avoir une identité Africaine. Ça fait 5 ans que je tourne régulièrement en Afrique et je peux vous assurer que du talent il y en a à la pelle... On n’a pas à rougir ou envier les autres pays. Tellement fier et honoré d’avoir partagé l’affiche avec des grands noms comme Mariam Kaba, Michel Bohiri, Ray
CINEMA
Reboul, Stéphane Ali, Sorel Boulingui, Axel Abes-solo, Eriq Ebouaney, Nadia Benzakour, Joaquim Ivoukou, Oumar Manet, Isa Tassembedo, etc... Il a tellement.
Pourquoi selon vous, les noirs pourtant très talentueux n’ont pas plus de rôles valorisants dans le cinéma français ?
Un jour un grand nom du cinéma que je ne citerai
pas m’a dit qu’en France
les gens n’étaient pas prêts
à voir beaucoup de noirs
à la télé et au cinéma. Je
lui ai demandé mais c’est quoi être prêt ? Je prends un exemple : Si vous ne donnez pas du lait à boire à votre bébé et que vous lui bassi- nez tout au long de sa crois- sance que c’est mauvais il va le croire. Je pense qu’il faut changer les mentalités et que la base est l’éduca- tion et cela dès le premier âge. L’être humain a peur en général de « l’étranger » de ce qu’il ne connait pas. En
plus quand dans les livres d’histoire à une époque on écrivait sur nous : les noirs ne sont pas des humains, ce sont des sauvages ... Maintenant je ne suis pas une victime, c’est juste un constat d’une certaine réalité. Les choses évoluent timidement dans une hypocrisie générale mais heureusement que dans tout ce tintamarre de vouloir enfermer l’homme noir dans une forme tribale, une énergie multi-couleur éclate pour rassembler le change- ment sur des vraies valeurs d’équité et d’égalité.
Pourquoi toujours des rôles stigmatisant?
Il faut commencer à refuser certains rôles et com- mencer à créer, à proposer à montrer .... Pas tou- jours évident car il faut vivre comme on dit...Vous savez qu’il n’y a que quand je vais exercer mon métier que me saute à la gueule ma négritude. Car mes castings sont uniquement spécifiques à des rôles pour des noirs. Sinon pour la grande majeure
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