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42 Gaetano DONIZETTI. 1797-1848. Compositeur italien.
L.A.S. « Gaetano D » à son ami Tommaso (Persico).
S.l.n.d. (25 janvier 184-). 4 pp. bi-feuillet in-8, à son chiffre,
avec une portée de musique ; en italien.
600/800
Magnifique lettre musicale du compositeur à propos
de ses projets pour l’année, tiraillé entre plusieurs
représentations à Paris, Viennes et Naples, évoquant
Londres Gênes et Venise, inquiet de trouver des
interprètes ; sont évoqués ses opéras, le Bélisaire, Don
Sebastien, Marie de Rohan ou encore Caterina Cornaro…
Il souhaiterait prendre les deux jeunes dont on lui a parlé mais
dont il n’a aucune indication précise. Il a bien reçu la lettre
de la signora Goldberg qu’il voudrait remercier ; elle dit que
son frère est parti à Londres, qu’elle se porte bien et propose
de venir chanter pour lui. Donizetti lui fait aussi part d’une
proposition de contrat à Gênes. Suit une discussion sur divers
interprètes, dont un a des talents pour l’opéra bouffe mais
qu’il n’a pu apprécier sa manière de chanter sur scène. Il doit
modifier deux paroles du Bélisaire qui débute aux Italiens. Il ne
sait si on en dit du bien ou du mal, mais il appréhende qu’en
France, la presse est libre. Depuis le 20 janvier, il est question
du Don Sébastien et évoque longuement son Marie de Rohan au
Théâtre des Italiens. Il ne sait s’il doit s’installer à Paris ou
à Vienne et souhaite en discuter avec Rothschild ; il espère
récupérer 2000 ducats d’une propriété à Naples, etc.
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43 Charles Pinot DUCLOS. 1704-1772. Ecrivain, historien, de l’Académie, ami de Voltaire.
L.A.S. (à Voltaire). A Paris, le 8 décembre 1770. 1 pp. in-8.
100/150
Belle lettre d’hommage à Voltaire. Vous prétendez être vieux, mon cher et illustre confrère, et vous m’envoyez une pièce de
l’imagination la plus jeune et la plus gaie. Vous serez le seul home qui n’aura point eu de vieillesse. Vous ne sauriez trop vivre et
trop écrire (…). Il demande à Voltaire une liste de ses ouvrages édités par Cramers. Il approuve le candidat qu’il lui
propose. Quant à la liberté académique, je la défendrai envers et contre tous (…).
44 Charles de Beaumont dit le « Chevalier d’EON ». 1728-1810. Officier diplomate, célèbre espion travesti.
Lettre en grande partie aut. signée à M. O’Gorman. De Londres, 12 octobre 1763. 4 pp. bi-feuillet in-4.
400/500
Lettre de la chevalière lors de son ambassade à Londres, adressée à son beau-frère concernant une affaire
liée avec la Russie. Le « petit Vaulavré » qui lui remettra cette lettre, le sollicite pour aller en Russie en lui
demandant une avance de 1000 ll pour faire ce voyage ; il a consenti à ce prêt à la condition que son frère à
Tonnerre, se porte caution ; D’Eon lui fait part de tous le détail des transactions prises avec les banquiers de
St-Pétersbourg. D’Eon ajoute de sa main : Il faudra avoir soin de ne lui remettre cet argent que lorsque vous serés bien seur
qu’il sera au moment de partir pour la Russie car autrement ce serait autant d’argent de perdu, il ne me serait plus possible de lui
faire un second prest (…). M. L’Escalier a retrouvé son paquet perdu à Rochester ; D’Eon attend des nouvelles de
ce qu’on dit de lui et de l’abbé d’Estrée ; Je suis peu inquiet. Je sais ce que la justice et l’honneur me prescrivent. Voiés M. le
Cte Dons-en-Bray lorsqu’il sera arrivé, parlés lui de ma position à cœur ouvert, ainsi qu’à ma mère lorsque vous la verrés. Je lui écris
aujourd’hui une lettre commune (…). Il lui a loué la conduite du séjour anglais de O’Gorman. Il adresse son souvenir
à M. Maille, etc.
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