Page 288 - Al-Mouwatta
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Zaid Ibn Aslam a rapporté, concernant la vente à l'époque antéislamique, où une fois que les
dettes étaient à l'échéance de la date, ils disaient: «Où bien tu payes, ou ta dette est
augmentée; S'il payait, le créancier prenait son dut; sinon, la dette était augmentée, d'un
certain intérêt, à payer à termes».
Chapitre XLL : La dette et le transfert de la dette (à un tiers)
(1379) 87 - Abou Houraira a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam)r (Sur
lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Qu'un homme riche, retarde, ce dont il a à s'acquitter, est
une injustice. Si l'un de vous reçoit une délégation, de créance sur un homme solvable, qu'il
accepte cette délégation.
(1380) 88 - Malek a rapporté que Moussa Ibn Maissara avait entendu un homme demander à
Sa'id Ibn Al-Moussaiab: «Je suis un homme qui vend à crédit». Alors Sa'id lui répondit: «Ne
vends qu'avec ce qui te faut pour rentrer chez toi».
- Malek a dit: «Concernant un homme qui achète une marchandise de chez un autre, à
condition qu'il la lui livre à une date précise, et cela soit pour une foire où il y souhaite la
vendre, soit pour une nécessité au temps désigné puis que le vendeur ne la lui délivre pas à la
date prévue, ce qui portera l'acheteur à rendre cette marchandise». A ce propos, Malek a dit:
«L'acheteur n'aura pas le droit d'agir ainsi, et il doit verser le prix de la marchandise achetée,
car si le vendeur la lui avait délivrée avant cette date, l'acheteur l'aurait acceptée».
- Malek a aussi dit: «Pour celui qui achète de la nourriture, et qu'il la mesure ou la pèse, puis
arrive quelqu'un chez lui, voulant la lui acheter, or le possesseur de la nourriture lui apprenant
qu'il l'avait achetée pour lui-même, et l'ayant même pesée, l'acheteur le croit et veut la lui
prendre selon la mesure déjà faite, en payant le prix comptant». Malek à ce propos dit: «Ce
qui est vendu selon tel critère, est permis; mais s'il est vendu, selon ce critère à terme, cela est
répugné, à moins que l'acheteur ne pèse ou ne mesure, lui-même la marchandise.Cet achat ne
doit pas être fait à terme, car, c'est une façon de pratiquer l'usure, encore que, se présente le
risque, que la marchandise ne soit pas de la même mesure ou du même poids. Et si cette vente
est faite à terme, cela est répugné, Et il n'y a pas de désacord sur ce sujet chez nous (à
Médine)».
-Malek a ajouté: «Il ne faut pas acheter une dette d'un homme, qu'il soit ou non présent, s'il
n'y a pas une déclaration faite de la part de l'endetté, ni non plus d'un mort même si l'on
connaît ce que ce mort a laissé, car, le fait d'acheter ainsi, est aléatoire, d'autant plus que l'on
ne sait pas s'il est possible ou non de completer cette transaction». Quant à l'interprétation de
cette répugnance, elle s'explique comme suit: «Si l'on achète une dette d'un absent ou d'un
mort, l'on ne sait pas quel créditeur inconnu est attaché a cette dette, ce. Ainsi, si le mort
devait une dette, la somme qui en avait été versée, restera vaine et inutile».
- Malek a finalement dit: «Soulignons, aussi, la présence d'un autre vice:
C'est qu'il a acheté ce qui n'est pas de garanti pour lui. Et si ce qui est acheté n'est pas livré à
l'acheteur, le prix qu'il aurait dû payer, serait vain et invalable. Et c'est encore aléatoire, et cela
n'est pas permis».
- Cependant, ajouta Malek, il y a une différence entre le fait que l'homme ne vende que ce
qu'il possède, et d'autre part, que l'homme fasse avance pour quelque chose qu'il ne possède
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