Page 275 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin

               182  Où il est bon d'embellir sa voix en lisant le Coran, de demander à celui
                      qui a une belle voix de lire le Coran et de l'écouter




               1004. Abou Hourayra (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu    dire: «Dieu n'a jamais écouté de bon gré quelqu'un
               comme II a écouté un Prophète à la belle voix chantant le Coran et le faisant entendre». (Unanimement reconnu authentique)

               1005. Selon Abou Musa Al Ash'ari (das), le Messager de Dieu    lui a dit: «Dieu t'a certainement doué d'une voix pareille
               à celle de David». (Unanimement reconnu authentique)


               Dans une autre version le Messager de Dieu    lui dit:. «Si tu avais vif hier comment j'écoutais ta lecture du Coran!».


               1006. Al Barà’ Ibn 'Âzeb (das) a dit: «J'ai entendu le Prophète    récitant, au cours de la prière du soir le chapitre «Les
               figuiers et les oliviers». Je n'ai jamais entendu quelqu'un ayant une plus belle voix que la sienne». (Unanimement reconnu
               authentique)

               1007. Selon Abou Loubàba (das), le Prophète    a dit: «Celui qui ne chante pas en récitant le Coran n'est pas des nôtres».
               (Rapporté par Abou Dawùd)

               Commentaire
               Quand on lit le Coran à voix haute, on est entraîné par la beauté du texte et le rythme savant des versets, si bien qu'on se met inconsciemment
               à chanter chacun selon la qualité de sa voix et la finesse de son oreille.
               Cependant il faut que la chose se fasse d'elle-même, c'est-à-dire qu'on doit éviter tout artifice et toute sentimentalité d'emprunt. Il ne faut
               jamais oublier le respect et le sérieux qu'on doit au Coran. Quand le lecteur est vraiment pieux et convaincu de ce qu'il lit et quand il a de
               plus une belle voix et une bonne oreille musicale (ce qui est particulièrement l'apanage des Egyptiens), la lecture du Coran devient un vrai
               délice dont on ne se lasse jamais. Nous avons entendu dire que des gens embrassèrent l'Islam rien qu'en écoutant cette lecture et bien que ne
               sachant pas l'arabe. Donc ceux qui veulent qu'on lise le Coran sans aucune intonation et sans aucune forme artistique sont certainement dans
               l'erreur et leur rigorisme est sûrement là mal venu. La lecture du Coran en effet est loin d'être interdite à ceux qui y mettent tous leurs
               sentiments.



               1008. Ibn Mas'ûd (das) rapporte que le Prophète    lui a dit: «Lis pour moi le Coran!». Ibn Mas'ûd lui dit: «O Messager
               de Dieu! Est-ce que je lis pour /toi le Coran quand c'est sur toi qu'il est descendu?» Il dit: «J'aime l'entendre de la bouche
               d'un autre». Ibn Mas'ûd dit: «Je lui lus le chapitre «Les femmes». Quand j'arrivai à ce verset: «Qu'en serait-il lorsque Nous
               ferons venir un témoin de chaque nation et que Nous te ferons venir comme témoin contre ceux-là (les Arabes)?». Il dit:
               «Arrête-toi là». Ibn Mas'ûd dit: «Je me suis retourné vers lui et je vis ses yeux déborder de larmes». (Unanimement reconnu
               authentique)



























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