Page 32 - Black Beautés Magazine
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Stop aux idées reçues





                         L'huile de palme





                               Par Michel Pobeda fondateur du laboratoire de cosmétiques Labohême
                                         et de la marque bio éco responsable Codina





                 Rendons à César… ce qui


                       appartient à César !







              e bulldozer médiatique a cette manie de vouloir tout simplifier

              synthétiser à l’extrême, voire caricaturer. Il cherche à atteindre son
        L public et lui servir ce qu’il veut entendre car c’est la mode.
        Le bio est à la mode, il faut lui vendre du bio mais de là à expliquer ce que « bio » veut dire.
        Trop long, trop compliqué…
        L’huile de palme au pilori tue l’orang-outang et pollue l’alimentation de nos enfants. N’allons
        pas plus loin cette huile est à éliminer ! Même les applications mobiles, nouveaux gourous des
        supermarchés, la signalent en rouge. Pourquoi ? Trop long, trop compliqué…

        Dans un prochain article, nous vous dévoileront les âneries de ces applications mobiles
        d’évaluation des  produits  qui aujourd’hui  pensent  à  notre place puisque  nous n’en  sommes
        plus capables…
        Un logiciel nous rend le même service qu’un océanographe fainéant qui baserait ses conclusions
        sur l’analyse de l’écume de l’océan…

            Même combat pour notre huile de palme villageoise que nous allons réhabiliter !





                 La descente aux enfers                        Les volumes sont énormes. La consommation

                      « médiatiques »                          est passée en 10 ans de 36 millions de tonnes à
                                                               72 millions de tonnes uniquement pour l’huile de

        L’industrie, notamment alimentaire, a besoin de        palme. Les corps gras ou les graines destinées à
        chaines de carbones. Les huiles végétales, no-         être triturées, sont transportés dans des bateaux
        tamment tropicales, vont lui en fournir en grande      vraquiers vers les usines de fractionnement.
        quantité. Chaque chaîne de carbone a ses spéci-        Les besoins de notre société de consom-
        ficités physiques et chimiques (par exemple, seul      mation boulimique en aliments transfor-
        le point de fusion différencie l’huile et le beurre).   més ne cessent de croitre.
        Mais  avec  quelques  huiles  de  bases,  on  peut     Les industriels ont besoin de ses briques pour
        obtenir toutes ces chaînes de carbone.                 construire leurs produits « prêts à consommer ».
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