Page 88 - CIFPB-BBM-OBO-TAJ-Diaporamas_Neat
P. 88

Corrigé du cas N°5      (suite)





          La seconde question posée est celle des avantages pour la banque de rester porteur
          d’un effet impayé.


          En réponse, si l’effet est une lettre de change acceptée dont le débiteur est solvable,

          l’avantage est grand puisque, grâce à la règle de l’inopposabilité des exceptions, le tiré
          ou le tireur accepteur devra payer le porteur de bonne foi même s’il n’a pas reçu la

          marchandise que l’effet était destiné à payer.


          Si l’effet est une lettre de change non acceptée, le porteur est au moins propriétaire de la
          provision si celle-ci existe ce qui n’est pas sûr compte tenu du refus de paiement.


          Il est possible que le débiteur des effets soit beaucoup plus solvable que la société
          RYAD.


          Dans ce cas, il vaut mieux ne pas contre-passer.


          A noter qu’il est techniquement possible de contre-passer les effets tout en conservant la
          propriété et les recours attachés à la qualité de porteur, il suffit de procéder à la clôture

          du compte à vue. Après clôture, la contre-passation ne vaut plus paiement, mais elle
          reste possible pour établir le solde définitif du compte. Le banquier porteur n’étant pas

          payé par le remettant, la société RYAD ici, il peut réclamer paiement du débiteur des
          effets.









     Traitement des actes juridiques  J3/3                  Tous droits réservés CIFPB 2019
   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93