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Environnement Bancaire et Monétaire
                          Brevet Bancaire Métiers – Spécialisation Chargé de Clientèle                         Conducteur de Formation


            Cas N° 5 :


                        Entretien accordé par M. LAHLIMI du HCP à la Nouvelle Tribune le 08/07/2010

          La  Nouvelle  Tribune  :  Il  y  a  peu,  le  taux  de  croissance  annoncé  pour  2010  a  été  revu  légèrement  à  la
          baisse. Qu'en est-il aujourd'hui ?
          Ahmed  Lahlimi  Alami  :  Sans  préjuger  de  l'évolution  de  la  crise  internationale,  nos  estimations  des  agrégats
          macroéconomiques sont établies sur la base des données issues du suivi conjoncturel, notamment des comptes
          nationaux  du  1er  trimestre  2010.  Ces  comptes  confirment  la  reprise  de  l'activité  économique  avec  une
          augmentation du PIB hors agriculture de 5,4 % (1,5 % au 1er trimestre 2009). Globalement, les estimations de la
          croissance 2010 devraient confirmer la reprise des activités non agricoles. Le PIB devrait s'accroître de 5,9 % en
          2010 alors qu'il était de 1,3 % en 2009, grâce à la reprise des activités du secteur secondaire comme les mines,
          les industries de transformation ou encore le bâtiment et les travaux publics.
          En 2008, le taux de croissance était de 5,6 %, de 4,9 % en 2009. Qu'en sera-t-il en…2010 ?
          La  croissance  économique  nationale  pourrait  se  situer  à  environ  4  %,  et  ce  grâce  à  la  consolidation  de  la
          demande  intérieure,  notamment  la  consommation  des  ménages  qui  s'est  améliorée  de  5,2  %,  en  volume.  En
          outre, il faut savoir que le dynamisme de la demande intérieure dope les importations en biens et services  qui
          devraient atteindre 8,6 % en 2010. Un rythme supérieur à celui des exportations (7%).

          Et sur le déficit de la balance des paiements qui ne cesse de se creuser ?
          Il devrait atteindre 5,6 % du PIB en 2010 contre 5 % en 2008 et en 2009, soit un excédent d'environ 2,6 %, par an,
          sur la période 2000 / 2007.
          Est-ce dû à une crise qui commence à produire ces effets ?

          S'il est vrai que  l'économie nationale a montré une  certaine résilience aux effets de la crise, elle n'a  pas pour
          autant manqué de subir progressivement son impact aux cours des années 2008 et 2009. Le secteur non agricole
          a vu sa croissance se réduire, passant de 6,2 % en 2007 à 5 % en 2008 et à près de 3,9 % en 2009. Selon une
          étude réalisée par nos services sur la base du modèle macroéconomique, notre pays aurait perdu près d'1 point
          de croissance en 2008 et environ 2,5 points de croissance en 2009.

          Retour sur le présent et sur le futur proche. Qu'en sera-t-il des perspectives pour l'économie nationale en
          2011 ?
          Une fois encore, c'est un contexte international pour le moins incertain qui se présente et s'ouvre à nous. Nos
          perspectives se basent sur le pari d'une reprise progressive de la croissance, conditionnée par la normalisation
          des conditions de crédit et du retour des Investissements directs étrangers (IDE) vers les marchés émergents.
          Toutefois, la zone Euro est toujours marquée par une lenteur de sa reprise économique. Dans ce contexte, la
          croissance de l'économie mondiale devrait se situer à environ 4,3 % en 2010 et 2011 et le commerce international
          pourrait  connaître  une  hausse  de  6,1  %  en  2011  (7%  en  2010).  La  demande  mondiale  adressée  au  Maroc
          (évaluée selon la structure géographique des échanges extérieurs) pourrait se hisser à 6,2 % en 2010 et 5,8 % en
          2011 (- 10 % en 2009).
          Et en matière de prévision du taux de croissance pour l'année 2011 ?

          Sur la base de l'hypothèse de reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2010, que ce soit en matière
          de fiscalité, de dépenses d'investissement et de fonctionnement ou encore du soutien des prix à la consommation,
          la croissance nationale pourrait être de 4,3 % en 2011. On devrait avoir un PIB non agricole de l'ordre de 5,7 %
          pour le secteur secondaire et 5,3 % pour le secteur tertiaire. Quant au secteur primaire, il pourrait accuser une
          légère baisse de sa valeur ajoutée d'environ 2,7 %.


                                                                                    Source : La Nouvelle Tribune

            Travail à faire :

             Quels enseignements peut-on tirer de cet entretien :

                 a) En terme de contribution sectorielle dans le processus de la croissance économique ;
                 b) En terme de facteurs déterminants de la croissance économique ;
                 c) Et en terme de relations extérieures.
          CIFPB                                        Année de formation 2018-2019                         11/74
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