Page 29 - regards d'un promeneur à paris - 2ieme partie
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« La statue là-haut »
En fer forgé, diadème vert, J’y grimperais d’un pied agile
les bow-window, cintrés de verre, retrouver la statue d’argile.
aux vies cachées font un écrin ; Doucement effleurer ses lèvres,
Sur la façade incrustés, de mes mains caresser sa terre,
jardin d’hiver, salon d’appoint, voir en son cœur monter la fièvre :
leur inconnu me fait rêver. toujours l’amour sera mystère.
Au premier, vieille dame brode sur velours,
au second, les yeux inquiets, on attend l’amour,
au dessus, plume endormie, rêve le poète
en haut, sous le soleil, fleurit la passiflore ;
Sans la voir, pensive, elle se tient la tète
immobile statue accablée par le sort.
© Erick Gaussens Hillwater - 2023