Page 7 - Héritage immateriel bulgare NB!
P. 7
Héritage commun – le patrimoine «immatériel»
E. La tradition de la fabrication des tapis à Tchiprovtsi
Bulgarie
Inscrit en 2014 (9.COM) sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
https://youtu.be/YT2Osv9c2ns
Les kilimi sont des tapis tissés à la main par les femmes de Tchiprovtsi, dans le nord-est de la Bulgarie.
La plupart des maisons de la ville disposent d’un métier à tisser manuel vertical, que les femmes
utilisent pour fabriquer des tapisseries traditionnellement utilisées comme revêtement de sol. La
tisseuse prend plusieurs fils de chaîne de la main gauche, croise le fil de trame dans la chaîne et utilise
un petit batteur pour bien serrer le tissage. Les hommes de la ville s’occupent généralement de la
production, du traitement et de la teinture de la laine. Les fils teints avec des pigments naturels
donnent aux tapis des tons pastel doux, tandis que les colorants chimiques donnent des teintes plus
brillantes. Les tapis sont renommés pour leur composition, leurs motifs ornementaux et leurs couleurs.
La confection des tapis va de pair avec les croyances, les formules verbales et les pratiques rituelles.
Les tisseuses font des prières et des vœux de réussite avant de commencer un nouveau tapis ; elles
chantent et racontent des histoires pendant qu’elles travaillent au métier à tisser. Le processus de
transmission se fait de mère et grand-mère en fille et petite-fille, souvent lors du travail collectif sur
de grands tapis. Le tissage des tapis est profondément ancré dans la vie sociale et culturelle de la
population. Les formes d’ornements les plus connues sont reproduites dans toute la communauté et
représentent même les armoiries de la ville.
7