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On est à Dabou

«Une ville, on ne la sert bien que si on l'aime»

Notre regard se voile un peu quand nous
contemplons le désastre mais surtout les défi s
qui l'attendent. Les cinémas de l'époque ont été
détournés de leur vocation ; ils n'ont pas été
remplacés. Les rues non bitumées desservent
encore les innombrables lycées et collèges pu-

blics et privés qui respectant la tradition, conti-
nuent d'être des établissements de référence.
L'on vient de loin pour bénéfi cier de ses ensei-
gnements de qualité.
«Une ville, on ne la sert bien que si on l'aime»,
clame Monsieur le maire ; il compte bien tenir
parole et réussir à faire d'elle une cité balnéaire
du futur qui sans doute incitera toutes les ré-
gions des ponts à en faire de même.
Déjà, un promoteur très inspiré et un tanti-
net visionnaire a choisi de se démarquer des
touristes et de voyageurs que Dabou s'ouvrira
autres hôteliers en posant délicatement sur le
à tous les investisseurs et amoureux de la beau-
bord de lagune, à un tout petit vol d'oiseau du
té pour lui off rir le meilleur.
mythique débarcadère, "l'Autre Rive", un beau
complexe hôtelier ; une destination incontour- Tout part d'un rêve avant de
nable, un petit bout de paradis. Cet homme a devenir une, puis des actions.
pris le pari d'off rir la beauté et le calme à tous
les voyageurs qui auraient le courage d'aff ron-
Dabou a vécu ! Dabou revivra ! Par la parole du
ter la route défoncée non bitumée qui y mène.
maire Yedé Gnangni Jean Claude, le cœur de
Les soliloques font écho en moi, et je me prends
Dabou battra de nouveau ; il impulsera un dy-
à rêver à mon tour, que le projet de développe-
namisme constructif, de telle sorte que le tout
ment du grand Abidjan dont Dabou fait partie,
Abidjan, en quête d'évasion, se déportera vers
puis l'aménagement des bords de lagune et du
les régions des grands ponts.
fl euve de la région des ponts drainera tant de
Un jour, bientôt, peut-être, le plan d'eau amé-
18 SCRIBMAGAZINE #28 - JUILLET 2019