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Ma ville comme je l'aime




             Le Fort de Dabou




           e fort de Dabou fut construit en dix jours seulement par le commandant
        LFAIDHERBE en 1853, sur la rive nord-ouest de la lagune Ebrié, suite à
        l'expédition du contre-amiral BAUDIN, qui commandait l'escadre des côtes oc-
        cidentales d'Afrique. Après la défaite française contre la Prusse en 1871, le gou-
        vernement rappela la faible garnison qui se tenait à Dabou. Arthur VERDIER,
        devenu le nouveau résident de France, laissa le fort de Dabou à l'abandon.


















              n large escalier de pierre (pierres tirées    INGER créa à Dabou, en septembre
        "Ude la petite île Boullay dans la lagune),     B1893, un jardin botanique qu'il
        ombragé par des manguiers immenses, conduit à    confia au jardinier en chef LELACHE,
        la porte du fort. Le mur d'enceinte a six mètres de   qui sera assassiné un mois plus tard
        hauteur et se développe sur les quatre faces d'un   à coups de machette. Ce jardin avait
        carré ayant environ quarante mètres de côté. La   vocation à expérimenter et à acclimater
        place d'armes a été transformée en jardin, et tout   certaines plantes tropicales. BINGER,
        au fond, sur la partie de l'enceinte qui fait face à   à son arrivée à la Côte d'Ivoire en 1893,
        la porte d'entrée, s'élève une belle construction   trouva le fort "abandonné depuis 1871
        en pierre. Le rez-de-chaussée, bâti en casemates,   et dans le plus complet délabrement". Il
        est divisé en six belles pièces toutes habitables.   le fit remettre en état par un charpentier
        Une large véranda, formant balcon, entoure tout   et deux maçons qui travaillèrent sous
        le premier étage de cette construction. Le village   la surveillance de Charles MONTEIL,
        de Dabou est petit et modeste, mais il rappelle un   commis aux affaires indigènes. Dabou
        grand nom, celui du général FAIDHERBE. On dit    devint un des postes administratifs du
        aussi que l'immortel BINGER, ce grand ami de la   littoral, servant de bureau des douanes et
        Côte d'Ivoire, a beaucoup aimé le site charmant de   également de garnison à 125 miliciens.
        Dabou."                                          En 1898 fut achevée la route entre Dabou
        ( René LE HERISSE " Voyage au Dahomey et à la Côte d'Ivoire", 1903.)  et Tiassalé.
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