Page 88 - DestinsTestAnim
P. 88

Chaque professeur français jouissait d’un bungalow. La Guine:e sans devise e:trange<re e:tait soumise a< des restrictions de toutes sortes avec tre<s peu d’importations et des difficulte:s alimentaires.
La majorite: des commerçants e: taient libanais et le marche: noir e:tait fre:quent.
Au colle< ge technique de Conakry, j’enseignais le dessin technique de 10 heures a< midi toute la semaine ce qui me laissait toutes les apre<s-midi libres ainsi que les fins de semaines
Classe de dessin technique a< Conakry.
La pre:occupation majeure e:tait de se ravitailler car les marche:s du pays ne suffisaient pas a< la consommation du peuple et des re:sidents, il fallait faire des files interminables pour se procurer du pain, des le:gumes pas de viande rouge mais beaucoup des poulets et des poissons, il fallait oublier tout le reste comme l’alcool, le sucre, les produits manufacture:s, la charcuterie, etc. Un avantage dans tout cela, la main d’œuvre e:tait bon marche: car le salaire minimum e:tait insignifiant ce qui me permettait d’avoir a< temps plein trois serviteurs, un cuisinier qui devait trouver les produits alimentaires et pre:parer les repas, un homme de me:nage et blanchisseur, un homme a< tout faire pour la voiture et le bricolage. J’ai passe: une annonce pour rechercher ces trois personnes, croyez-le ou non il est arrive: devant mon bungalow, trois files d’une trentaine d’hommes dans chacune d’elles , sans aucune femme. Je me suis installe: toute la journe:e sur une table dans le jardin pour auditionner tout ce beau monde.
36
 




























































































   86   87   88   89   90