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VISITER LA VILLE EN //2030
LES PARCS D’ACTIVITES
DU XXI° SIECLE
Face aux problématiques grandissantes de raré- Cette notion de «quartier d’activités», élaborée
faction foncière – renforcé par le poids grandissants des à travers la réalisation d’études récentes telles que les
enjeux environnementaux – et aux besoins de renou- études pré-opérationnelles d’aménagement des parcs
vellement de l’offre en foncier d’activités, la question d’activités du 21ème siècle pour le compte de Lille Métro-
du renouvellement et de la requalification des espaces pole, ou encore l’étude des conditions de densification et
d’activités se fait de plus en plus prégnante. de renouvellement des ZAE de Marne-la-Vallée, reposent
Ces problématiques tendent à amorcer une nouvelle vi- ainsi sur plusieurs concepts clés, actuellement en cours
sion du travail et de sa traduction physique, au sein de de développement :
laquelle l’espace d’activités est considéré comme un
«quartier» à part entière, interrogeant son intégration à • La conception d’un espace de travail physique associé
un écosystème urbain plus vaste. aux notions de cadre de vie, de confort d’usage, de col-
laboration, d’image et de culture d’entreprise et non plus
à l’unique fonction travail,
Une vision renouvelée des • La recherche d’urbanité dans les espaces de travail po-
espaces d’activités : sant la ville au cœur des espaces d’activités et intégrant
les espaces d’activités au cœur de la ville,
le « quartier d’activités ». • L’imbrication des fonctions et la recherche d’une grande
mixité fonctionnelle au sein des espaces d’activités par
l’introduction de logements, de commerces, de services,
Ces zones d’activités, témoins d’une logique et d’espaces d’agréments et de loisirs,…
d’aménagement aujourd’hui dépassée, ne sont plus • La densification et la rationalisation des espaces pour
isolées des tissus urbains qui les ont rattrapés et se une plus grande proximité entre les acteurs,
doivent d’être repensées en étroite interaction avec leur • La recherche d’une mutualisation des fonctions par le
contexte, d’où le développement de ce modèle de «quart- développement d’une offre de service innovante répon-
ier d’activités». dant à divers besoins (entreprises et utilisateurs) mais
aussi à des temporalités d’utilisations différentes, en-
courageant la vie de l’espace d’activités en-dehors des
horaires de travail et notamment le soir et le week-end,
• La gestion fine des mobilités par une différenciation
des flux et une optimisation de l’espace public dédié aux
circulations (gestion des déplacements poids lourds, ch-
eminements doux,…),
• L’introduction de nouveaux modèles de gouvernance
reposant sur la définition de macro-lots rassemblant plu-
sieurs utilisateurs et encourageant des dispositifs de mu-
tualisation et de rationalisation,
• La recherche de polarités permettant des points de con-
tacts entre les différents utilisateurs.
20 / EAI// ET SES PARTENAIRES