Page 47 - DISCIPLES DE PRIERE
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Ce peuple chantait la création qui avait soif de Dieu
et chantait sa relation originale avec Dieu (cf. Psaume
62).
La culture du temps de Jésus était structurée
notamment par trois valeurs. La religion vécue en
société était l’horizon de la vie personnelle… Alors
qu’aujourd’hui, la religion est largement reléguée
dans le privé. La réputation comptait plus que la
propriété… Alors qu’aujourd’hui, l’épanouissement
personnel et la propriété sont des signes majeurs de
réussite.
Enfin, les gens avaient conscience que les
biens étaient un cadeau et qu’ils étaient limités, donc
il fallait les respecter, les économiser, ne pas
gaspiller… Alors qu’aujourd’hui, il faut produire et
consommer. Les mots eux-mêmes n’avaient pas
exactement le même sens. Le mot « courage » était
essentiellement physique et prenait toute sa valeur
dans la guerre, du temps d’Aristote.
Dans la lettre aux Éphésiens, le « courage »
prend une autre dimension : il est loué car il permet
de lutter contre les Forces du Mal. (Éph. 10-12,13 Les
textes évangéliques ne sont pas intemporels ; c’est un
signe que Dieu s’engage vraiment dans l’histoire
humaine, qu’il ne la survole pas. Il nous faut les
recevoir dans leur contexte si nous ne voulons pas
risquer de gros contresens.
Cependant, Jésus se retirait souvent dans la
solitude pour prier. Deux fois, il s’est fait
accompagner pas des disciples : à la transfiguration
et au mont des Oliviers. « Prenant avec lui Pierre,
Jean et Jacques, Jésus gravit la montagne pour
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