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frontière italienne pour aller et venir librement entre les deux pays. Il était vrai que la côte déchiquetée de l’Italie offrait aux villes portuaire ancrées dans le roc ou tout simplement amarrées le long d’un rivage plus large, un climat propice à une ambiance joyeuse, plutôt qu’au spleen (terme inventé par les Anglais). Les airs italiens d’opéra baroque d’une mezzo-soprano d’humeur fantasque, résonnaient dans les ruelles, s’insinuaient dans les interstices des volets protégeant de la chaleur, couraient le long des  ls électriques ponctués d’ampoules rouges, vertes, bleues, reliant les façades opposées d’une placette, et accompagnaient la rumeur des habitants, le claquement du ressac de la mer contre les anciennes forti cations.
Mamma mia !
Les traces les plus caractéristiques de l’empire romain irradiaient l’architecture. Des pilastres de style corinthien contre une muraille de pierre, une petite frise de gouttes longeant la partie supérieure d’un muret, des pavés massifs tapissant le chemin pentu qui menait à une chapelle isolée. Le plus petit village n’en  nissait pas d’exhaler les derniers soupirs de l’Empire déchu. Peu importe car dans notre imaginaire fécond, nous construisions de nouvelles chimères à partir des vestiges gréco-romains.
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