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Serait-ce, représenté là, les plis circonvolutifs de mon cerveau indomptable ? Je ne saurais le dire.
Serait-ce un zoom, sur le torse de la déesse grecque Artemis (Diane, pour les
romains), déesse de la chasse qu’on imagine, légère, courant à travers landes, montagnes et forêts dans la lumière de la nuit ? Seule ou accompagnée de Nymphes, toujours armée de son carquois, et de ses èches.
La divinité chasseresse, armée de sa tunique courte, a souvent inspiré les peintres et les sculpteurs depuis l’Antiquité. Ainsi la toile représenterait une déesse moderne. Le plissé blanc de sa tunique aux re ets de lune en devenir.
Serait-ce une histoire de lignes, indécises puis volontaires, sinueuses puis directes ?
Je me souviens avoir été, enfant assise sur le sable mouillé des Belles Rives de la mer Méditerranée. Les vaguelettes de n de journée roulaient sur mes pieds enfoncés dans les miettes chahutées des coquillages blancs aiguisés. Les bruits s’amenuisaient, s’assourdissaient.
Les plagistes remballaient les matelas et se préparaient à une nuit évreuse. Peu m’importait...
Le soleil couchant enveloppait de vermeil les alentours, l’air s’adoucissait. Les ef uves d’ambre solaire traînassaient. C’était le moment où la paresse devenait légitime, où les eurs se refermaient, en même temps que toute curiosité envolée, où la lumière n’agressait pas, ni la peau brûlée, où être devenait plus important que paraître. Le futur proche, serait les rituels apaisants, imposés avant de fermer les yeux...zut, je m’égare à nouveau. (suite page23)
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