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Alors le centre de monde basculait sur cette ligne creusée par mon index dans le sable ocre et compact. Ligne qui rejetait sur les côtés des copeaux de sable, au moment où je la dessinais.
Arabesque vivante.
Ligne fascinante.
Libre.
Chaque fois que je regarde ce tableau perlé-rosé dans son ensemble, mon
amour va par comparaison vers cette rose ancienne, datée de 1550, appelée Cuisse de Nymphe (synonyme : Maiden’s blush) surtout répandue en Angleterre. A la Renaissance, la rose était la eur que les artistes plaçaient de préférence aux côté de la Vierge, mais aussi auprès des divinités mythologiques remettant au goût du jour la fascination des Grecs pour la eur de la déesse de l’amour :
Aphrodite.
Labyrinthe sinueux de gorges profondes où l’on plonge et qui nous engloutie.
Enchevêtrement incompréhensible.
Où mènent les plis du tableau «plissé-blanc» ?
Où mènent les replis, formés par les pétales de la eur ?
Il-y-a quelque chose à comprendre que je ne comprends pas.
Je crois que le mystère réside dans la beauté de la ligne qui atteint le Divin.
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