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Je m’appelle Ether, j’habite les espaces célestes  uides, telle une Amazone glissant sur les grands nuages blancs, je m’élève au-dessus de l’horizon.
Les humains me disent leur rappeler les fresques italiennes qu’ils admirent pour leur simplicité, leur force lyrique, et leur élégance d’expression.
Ma pâleur me vient des jours de plein été, lorsqu’à l’aurore, les lueurs argen- tées d’une lune tremblante de vie, caresse mon visage, ma gorge. Le soir, le so- leil couchant m’impose des rosés vertigineux qui sombrent dans les garances brunes.
De nature fragile qui me ramène à des jours incertains, ni femme, ni enfant, cent fois je me lasse des Cieux, détourne mon regard vers la Terre et plonge mes yeux dans ce grand  euve qu’ils appellent Amazone. La couleur de mes iris témoigne de ses eaux vertes anisées, mes lèvres comme un coquillage envolé laissent s’échapper un soupir désolé.
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