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Profil d’athlète – Patricia Wright
La médaillée d’argent Natalie Olson et la médaillée d’or Patricia Wright (au centre)
Interview
par Charles La Vertu
En remportant l’or dans la catégorie des personnes en situation de handicap mental aux Championnats du monde seniors en octobre, Patricia Wright est devenue la première championne du monde canadienne de karaté.
À 40 ans, l’athlète de l’Ontario participait au Mondial pour la première fois.
Madame Wright est devenue para-athlète après avoir été frappée par une voiture. Depuis l’accident, elle souffre de troubles d’apprentissage.
Le traumatisme cérébral
subi lors de l’accident a également exacerbé les crises de convulsion qu’elle éprouve depuis l’âge de 22 mois. Un an après l’accident, une
crise épileptique prolongée provoquait un accident vasculaire cérébral.
« Je n’ai pas le droit
de travailler à cause
de mes handicaps.
Les crises épileptiques sont principalement causées par le stress. Mon neurologue et mon médecin de famille ont déterminé qu’il n’est pas possible pour moi de travailler.
« Avant mon accident, j’avais étudié pour devenir pâtissière. J’étais en voie de devenir gérante de district chez Tim Hortons.
« J’aime chanter dans une chorale, faire du bénévolat pour les quilles Olympiques spéciaux. J’aime tout ce qui touche à Centraide. Après tout, sans leurs programmes et services, je ne serais pas ici.
De pâtissière à championne du monde
« Je serais encore en fauteuil roulant, à l’hôpital, souffrant d’un trouble de stress post-traumatique,
en retrait de la société.
Je n’aurais aucune communication avec le monde extérieur. Je ne serais pas la première championne du monde canadienne de la FMK! »
En 2016, madame Wright coprésidait la campagne de Centraide dans la région de Chatham-Kent.
Initiée au karaté dans les années 1990, elle devient parakaratéka en 2015. Elle pratique le Shorin Ryu sous la direction du sensei Daniel Whittal.
À quel âge avez-vous commencé à participer à des compétitions sérieuses?
« Je faisais de la compétition avant d’avoir été frappée, au niveau provincial. Je ne pense pas que j’avais le temps ni les capacités pour aller plus loin.
« Je travaillais à temps
plein chez Tim Hortons. Notre famille avait aussi une entreprise de traiteur, je faisais du pain, des pâtisseries, des gâteaux de mariage. J’aimais ce que je faisais. Je n’avais jamais le temps de m’ennuyer.
« J’ai déménagé de Hamilton à Chatham, puis j’ai été
(Suite à la page 10)
INFOLETTRE No.2 – Février 2017
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