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             Dimanche 1er Décembre 2019
                                                                       Sidi Bel-Abbes

              NÉCESSITÉ DE S’ADAPTER AUX NOUVEAUTÉS DE DÉPISTAGE




                           ET DE TRAITEMENT DES MALADIES CHRONIQUES


                  Les participants aux cinquièmes journées nationales de médecine interne, ouvertes ce vendredi à Sidi Bel‐Abbes,
                ont insisté sur la nécessité de s’adapter aux nouveautés de dépistage et de traitement des maladies chroniques pour
                                                          une meilleure prise en charge des malades.
                      Abderrahmane.G
                  ors de cette rencontre, qui a re-
                  groupé des enseignants universi-
                  taires, des médecins généralistes,
            Ldes spécialistes et des résidents,
            ceux-ci ont estimé nécessaire de prendre
            connaissance des nouveautés dans le dé-
            pistage précis des maladies chroniques et
            les méthodes modernes de leur traitement.
            Dr Ahmed Babou, spécialiste en médecine
            interne au CHU « Abdelkader Hassani » de
            Sidi Bel-Abbes, a plaidé, dans ce sens, pour
            le renforcement de la formation des géné-
            ralistes afin de leur permettre de contribuer
            efficacement au dépistage qui épargne aux
            porteurs de telles maladies des complica-
            tions conduisant à l’accident vasculaire cé-
            rébral (AVC) et à l’hémiplégie, voire même
            la mort.
            «Les maladies chroniques dont le diabète et
            l’hypertension nécessitent une bonne prise
            en charge, ce qui exige aux médecins géné-
            raliste et spécialiste d’être au courant de
            toutes les nouveautés de dépistage, de trai-
            tement et de médicaments», a-t-il souligné.  riences à travers la participation à des sémi-  diabète et l’hypertension doit impliquer aussi  Hassani» de Sidi Bel-Abbes, en collaboration
            Pour sa part, Dr Benkabou du même CHU a  naires, colloques et congrès médicaux en Al-  des spécialistes en diététique et des psycho-  avec l’association « Amel » de médecine in-
            mis l’accent sur l’actualisation des connais-  gérie et à l’étranger, estimant que la prise en  logues. Le programme de cette rencontre de  terne, regroupe 300 médecins généralistes et
            sances des médecins et l’échange d’expé-  charge des maladies chroniques comme le  deux jours, organisée par le CHU «Abdelkader  spécialistes des wilayas du pays.
                                                                              Histoire

                    L’Atlas, le massif montagneux ou la divinité berbéro-grecque

               e majestueux massif monta-  l’antiquité. Il est le lieu de nais-  Épargnés par les eaux pour rester  connaitre ces habitants sans évo-  posant aux dieux de l’Olympe. Il
            Lgneux de l’Atlas s’étale sur tout  sance de légendes, de mythes et  comme un témoin, une relique  quer le Dieu Atlas. Il est le premier  admet d’aller à la cueillette pour
            le Maghreb central. Sa configura-  de croyances religieuses. Au-delà  pour l’humanité  ?   auteur connu à utiliser le nom  Hercule, ce dernier ayant déjà
            tion a passionné aussi bien les  du territoire maghrébin, toute  Cet Atlantide va-t-il un jour refaire  d’Océan Atlantique pour indiquer  tué Ladon le gardien des Hespé-
            Berbères que les Grecques de  l’Afrique du Nord représente un  surface  ? Ses habitants, les At-  la mer qui commence au-delà des  rides. Il est, surtout, bien heureux
            l’antiquité. Les deux parties parta-  véritable pont entre les deux rives  lantes, sont-ils si instruits et si  Colonnes d’Hercule (Enquête, I,  de se libérer de son fardeau, ne
            gent ainsi une part de mytholo-  de la Méditerranée. Les influences  évolués grâce à des maîtres divins  202), soit l’ancien nom des mon-  serait-ce qu’un instant. A son re-
            gie, un pan de l’histoire.      culturelles et les interactions y  qu’ils sont autant glorifiés ? Leur  tagnes bordant le détroit de Gi-  tour, il refuse de le reprendre. Le
            L’appellation même d’Atlas a pris  sont inévitables.      souverain Atlas s’est-il retrouvé  braltar. Le mot même d’Atlantes  rusé Hercule prétend réajuster le
            la forme grecque, elle serait d’ori-                      contraint de quitter la surface de  est source d’inspiration chez le  poids sur ses épaules, il laisse « la
            gine berbère  : une dérivation du  Le Titan et Zeus       la terre  ? D’autant qu’il connaît  philosophe Platon  : la Cité fictive  charge du monde » à Atlas, récu-
            mot      assalas     (porter)                             bien les profondeurs de l’océan  ?  ou le mythe de l’Atlantide. Tou-  père le butin et s’en va. Cette dua-
            et/ou  adrar  (montagne). Cette  En nous référant seulement à la  Voilà une histoire qui relève bien  jours est-il que la version du récit  lité suscite l’interrogation sur le
            chaîne montagneuse s’étend sur  mythologie grecque, ce mont est  du mythe de la souveraineté sur  d’Hérodote relèverait d’une lé-  rôle de l’être divin, la place de
            2 500 kilomètres de long, selon  présenté comme la Montagne des  la terre.             gende, sinon d’une croyance chez  chacun d’eux. Atlas soutient plu-
            un axe ouest-sud-ouest à est-  Dieux, Zeus étant, lui, le souve-                       les Berbères en un Dieu nommé  tôt le ciel, non pas la terre. Her-
            nord-est, du cap Ghir sur l’Atlan-  rain, le dieu des dieux qui règne  Atlantes        Atlas. Ce dernier serait devenu,  cule est mis à l’épreuve pour
            tique au Maroc, au cap Bon en  plutôt  du  haut  du  mont                              parmi tant d’autres, celui des  assurer la protection des humains.
            Tunisie en passant par le Nord de  Olympe (le plus haut de Grèce, in-  Au-delà de cette énigme, le père  Grecques. Car les titans sont com-  Et à chacun d’eux sa propre puis-
            l’Algérie. Il forme une barrière  visible pour les mortels). Cet en-  de l’histoire, le Grec Hérodote (né  parables aux dieux.    sance, sa sagesse. La dimension
            entre la mer Méditerranée et le  semble de dieux est précédé de  vers 484 av. J.-C.)  évoque un Mont                tragique dans la Grèce antique est
            début du Sahara. Son point le  titans,  notamment     le  Atlas dans son récit sur l’Afrique   Hercule              telle qu’elle renvoie aussi à la pro-
            plus culminant se trouve au  nommé Atlas. Il est le fils de Japet,  du Nord qu’il appelle Libye (En-                blématique de l’équilibre de l’uni-
            Maroc  : djebel Toubkal à 4167  père des  Hyades et des Hespé-  quête, IV, 184)  : « Il est étroit, et  Atlas  sera confronté au géant  vers, à l’image que se fait l’esprit
            mètres d’altitude. Puis, il y a celui  rides, il gouverne un territoire, un  rond de tous côtés, mais si haut,  Hercule  (demi-dieu)  qui est ap-  grec sur les cieux pour protéger
            des monts Aurès à 2 328 mètres  royaume au bord de la mer, à  qu’il est, dit-on, impossible d’en  pelé à accomplir douze travaux  les mortels. Qu’en est-il donc de
            au djebel Chélia en Algérie, celui  l’ouest de la Grèce  : l’Atlantide.  voir le sommet, à cause des  surhumains. Le onzième en terre  l’image d’un Atlas  ? Serait-il au-
            de la dorsale tunisienne à 1 544  Cette terre serait considérée, au-  nuages dont il est toujours cou-  nord-africaine. Il doit cueillir les  tant vénéré pour être comparé au
            mètres au djebel Chambi en Tuni-  jourd’hui encore, par la recherche  vert l’été comme l’hiver.   pommes d’or du jardin des Hes-  mont immortel et mériter de por-
            sie. De par cette  grandeur, ce  scientifique comme un continent  Les habitants du pays disent que  pérides³. Pour ce faire, il sollicite  ter son nom  ? Ou bien, est-ce
            massif montagneux a certaine-  enseveli au fond de la mer Médi-  c’est une colonne du ciel  ». Dans  l’aide d’Atlas qui, lui, est le seul  plutôt l’inverse  ? Cela revient
            ment alimenté l’imaginaire des  terranée ou dans les abysses de  cette région, située à l’extrême  épargné en étant  condamné à  aussi au débat incessant des
            autochtones, les Berbères, mais  l’océan, non loin de Gibraltar. Ses  d’Afrique du Nord, il mentionne  soulever la voûte  céleste  pour  scientifiques de l’ère contempo-
            aussi celui de plusieurs conqué-  sommets les plus hauts, ceux de  les Atlantes (nom pris de ces  toute l’éternité,  après la défaite  raine sur la question  : Qui porte
            rants comme les Grecques durant  la chaîne Atlas, auraient subsisté.  montagnes)  et affirme même  des Titans dans la guerre les op-  les cieux, qui porte le monde  ?  
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