Page 8 - GBC spring 2018 french
P. 8

8
Golf Business Canada
« Les propriétaires de terrains de golf ont le droit de dicter les conditions d’utilisation de leurs installations, et l’autorisation de consommer la marijuana n’est pas obligatoire. »
Un dernier mot sur le personnel et l’usage de la marijuana – l’enjeu est peut-être moins inquiétant que le croient les propriétaires et les exploitants. Bien que l’usage de la marijuana à des  ns récréatives ait été illégale jusqu’à ce jour, son usage est répandu depuis plusieurs décen- nies. Chez les millénaires, lesquels forment un grand pourcentage de la main-d’œuvre saisonnière de l’entreprise du golf canadien, l’usage régulier semble être à la baisse.
Selon une étude menée à l’Université du Michigan, les millé- naires utilisent moins la marijuana que leurs « parents » du baby-boom lorsqu’ils avaient leur âge. En conséquence... les enfants ont peut- être raison!
VOS CLIENTS ET LA MARIJUANA
L’enjeu relatif à l’usage de la mari- juana chez les clients et les membres est probablement plus complexe.
Les propriétaires de terrains de golf ont le droit de dicter les condi- tions d’utilisation de leurs installa- tions, et l’autorisation de consom- mer la marijuana n’est pas obliga- toire. Comme les gestionnaires d’une propriété peuvent décider de ne pas servir d’alcool aux invités, la décision de ne pas accepter l’usage de la marijuana s’avère un choix légitime.
Ce choix risque d’entraîner un désavantage concurrentiel si les clientsveulentconsommerlamari-
juana et que d’autres propriétés locales n’ont pas cette interdiction. Cependant, dans les communautés plus conservatrices où l’usage de la marijuana à des  ns récréatives est moins accepté, la déclaration d’un terrain comme étant « sans mari- juana » pourrait plaire à un marché particulier.
Les exploitants auraient intérêt à bien connaître leur clientèle. Il serait peut-être opportun pour les installations publiques d’enquêter surlespréférencesdesclients.Ilsera essentiel de sonder et de consulter les membres dans les installations privées.
S’ils décident de permettre aux clients ou aux membres de consom- mer la marijuana à des  ns récréa- tives, les gestionnaires de la proprié- té devront tenir compte de plusieurs enjeux.
INCAPACITÉ ET RESPONSABILITÉ
L’incapacité et la responsabilité sont de sérieuses et légitimes préoccupa- tions. La marijuana est un psychotrope et entraîne un impact fonctionnel sur ses usagers. Elle réduit tant l’anxiété que l’inhibition.
Dans un environnement où la sécurité est critique, comme dans un terrain de golf, où les clients conduisent des véhicules motorisés et sont quotidiennement en contact avec de l’équipement potentielle- ment dangereux, la situation est particulièrement préoccupante.
Le personnel doit être formé pour déceler les signes d’incapacité de tout genre, et doit être habilité à prendre en charge ces situations. Les gestionnaires doivent très visible- ment appuyer le personnel à cet effet.
Les propriétaires et les gestion- naires de terrains de golf se préoc- cupent depuis longtemps d’être tenus responsables si un client consomme trop d’alcool sur leur propriété, et par la suite est accusé ou responsable d’un accident envers lui-même ou autrui.
L’atténuation de ces dommages en veillant à ce que les employés soient formés dans le domaine du service intelligent et qu’ils soient attentifs aux signes d’intoxication, c’est la loi, tout en étant une pratique bien établie. L’ajout de la marijuana à l’équation en augmente la complexité. Il n’y a pas (encore) de volet éducatif visant à reconnaître les signes d’affaiblissement des capaci- tés attribuables à la marijuana.
Quelles sont les conséquences du mélange d’alcool et de mari- juana? Les études à cet effet sont mitigées, mais il est clair que le mélange de quantités importantes de chacun peut entraîner des effets débilitants, y compris les étourdisse- ments, la transpiration, les nausées et les vomissements.


































































































   6   7   8   9   10