Page 9 - GBC Winter 2020 FRE
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Le ski réussit bien par installa- tion, excédant de loin l’exploitation de golf type. Toutefois, il y en a peu par rapport au nombre de terrains de golf au Canada. Le total des recettes, par exemple, est de 1,4 G$, tandis que les terrains de golf ont collectivement enregistré des recettes de 4,3 G$. Avec un PIB de 18,2 G$, l’industrie du golf dépasse l’impact économique de tous les autres sports au Canada!
ALORS, QU’EST-CE QUE J’EN RETIRE?
En général, les études sur l’impact économique présentent de l’infor- mation macroéconomique, et non microéconomique. Autrement dit, des données agrégées à l’échelle de l’industrie forment en grande partie le contenu. Quelle en est la valeur pour vous, un exploitant de terrain de golf ou d’entreprise connexe?
Selon le dicton, « savoir, c’est pouvoir ». En effet, le fait d’être bien renseigné sur la dynamique de l’industrie à laquelle vous parti- cipez ajoute du pouvoir à votre planification stratégique et à son exécution. Les données compara- tives entraînent des décisions fondées sur des faits plutôt que des jugements instinctifs ou émotifs.
Historiquement, l’industrie canadienne du golf a été plutôt faible lorsqu’il s’agit de fournir de telles analyses et la récente étude sur l’impact économique vient combler un vide important à cet égard.
Espérons que vous réussirez à décortiquer ces données agrégées à travers le prisme de votre propre exploitation et à les appliquer à votre processus de prise de décisions. Ces décisions peuvent viser l’investissement de capitaux, les plans de marketing, le budget, la gestion des ressources humaines, l’approvisionnement, le niveau de
service, la tarification, l’évaluation du risque, des tactiques à exécuter, ou toute situation où les faits et les occasions d’affaires se croisent.
En tant qu’industrie, nous devons aussi suivre toute tendance notable. C’est un moyen important d’évaluer notre succès global. Par exemple, le fait de connaître les secteurs de notre marché en crois- sance ou adjudicateurs, et à quel point ils le sont, risque d’influencer les programmes visant à favoriser le jeu ou à reconnaître les nouvelles occasions d’évoluer.
Ces études sur l’impact économique régularisent aussi notre industrie. Comme nous l’avons déjà mentionné, le golf n’est pas seulement un magnifique jeu, mais aussi un secteur d’affaires très sophistiqué. Cependant, la perception du public s’accroche à l’image désuète du golf comme étant un jeu d’élite. Cette réalité est toujours présente dans plusieurs reportages des médias traditionnels.
Politiquement, la même percep- tion incite le gouvernement à éviter le golf puisque les activités d’élite ne sont pas favorables au vote. Ces études sur l’impact économique montrent comment le golf est une industrie à prendre au sérieux, elle est essentielle et entraîne de bons résultats pour chaque entreprise individuelle à l’intérieur de notre industrie.
ET PUIS, ARRIVA LA COVID-19!
Personne ne souhaite une pandé- mie à qui que ce soit. Cependant, l’industrie du golf a marqué une poussée incroyable pendant cette saison de golf. Il y a lieu de noter que la récente étude sur l’impact économique ne comprend aucune donnée à la suite de la COVID-19. Toutes les données proviennent strictement de l’année civile 2019.
C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Peu importe à
quel point 2020 soit devenue une anomalie, ces facteurs n’ont pas faussé notre capacité d’évaluer le rendement du golf pendant une période « normale ».
Les résultats financiers en auraient été toutefois renforcés si 2020 avait été intégrée à l’étude. Par exemple, les rapports mensuels sur les rondes jouées de l’ANPTG du Canada prévoient, d’ici à la fin de l’année, une augmentation de 15 % à 20 % par rapport à 2019. De plus, ils tiennent compte du lance- ment tardif de la saison, et qu’ainsi, depuis le début de l’exercice, les résultats à la fin de mai accusent un retard de 25,9 % par rapport à 2019, et de 38,0 % par rapport à la moyenne quinquennale!
Bien que les recettes de restau- ration aient connu un dur coup, les ventes au détail fracassent les records. Le PIB global du golf aurait certainement été beaucoup plus élevé que le 18,2 G$ de 2019.
Il reste à voir combien la demande accrue pour le golf en 2020 sera maintenue une fois la pandémie passée, ou si ce moment sera même concrétisé. La plupart des acteurs de l’industrie du golf semblent optimistes, croyant qu’une large part de ces golfeurs, ces rondes jouées, ces recettes de détail et ces recettes générales supplémentaires se poursuivront, en plus de la récupération du service de restauration et des événements d’entreprises, signifi- ant que les futures études sur l’impact économique pourraient en effet être vouées à « parler argent » chose que nous n’avons pas vu dans les dernières décennies!
Golf Business Canada
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