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 Vancouver est aussi surnommée « Raincouver » avec raison; mais l’automne passé, dame nature a élevé ce surnom à un nouveau sommet. En effet, pendant les deux premières semaines de novembre, les précipitations étaient plus abondantes qu’à l’habitude, mais le 14 et le 15 novembre 2021, des chutes de pluie records découlant des conditions atmosphériques des rivières dépassaient carrément les limites des voies fluviales. En une seulejournée,lavilled’Abbotsford,à seulement 50 minutes de Vancouver, a été inondée de 100 millimètres de pluie, doublant son record de précipitations antérieur. La municipalité de Hope, située une heure et demie à l’est de Vancouver, a reçu 174 millimètres de pluie, soit cinq fois le record quotidien antérieur. De plus, les précipitations exceptionnellement chaudes ont fait fondre la neige à haute altitude, ajoutant encore plus de ruissellement à la donne.
L’excès d’eau affligeant un paysage déjà saturé en si peu de temps, a commencé à causer des ravages. Les coulées de boue bloquaient les autoroutes principales, des rivières déchaînées surgissaient de nulle part et des ponts s’effondraient, laissant des êtres chers abandonnés des deux côtés. Plusieurs sections de l’autoroute transcanadienne et d’autres routes principales de la région se sont retrouvées sous l’eau, détruites ou proprement disparues. La reconstruction de ces infrastructures prendra des mois à réaliser, perturbant la chaîne de distribution et rendant extrêmement difficiles les voyages des Fêtes.
Des villes entières entourant la province de la Colombie-Britannique, telles que Merritt et Princeton, ont été complètement évacuées en raison des inondations sévères. Des alertes et des avis d’évacuation ont été distribués comme des bonbons à l’Halloween. Bon nombre de villes ont été entièrement coupées de l’accès par route au reste du pays. Puis, la vallée du Fraser a rapidement été envahie d’eau, laquelle pouvait dépasser 10 pieds en certains endroits. Les dommages de ces circonstances tragiques sont surréels. Cependant, à travers les ténèbres, la lumière brille.
Les voisins se sont réunis pour sauver des familles par bateau et hélicoptère; des étrangers ont accueilli dans leurs foyers des personnes échouées; le bétail a été sauvé et s’est réfugié dans les fermes sur des terrains élevés; des centaines de bénévoles ont travaillé toute la nuit à renforcer de sacs de sable les endroits essentiels. Des familles, des amis et des étrangers se sont unis dans le contexte de cette catastrophe, un phénomène qui se révélait aussi dans la communauté golfique.
LE TERRAIN DE GOLF FRASERGLEN COMPLÈTEMENT SUBMERGÉ
Le Fraserglen Golf Course and Training Facility est situé dans la plaine agricole de Sumas, à Abbotsford, l’un des endroits de la vallée du Fraser le plus durement frappé. La propriété de 56 acres, une propriété familiale depuis 25 ans, a été complètement submergée sous plus de cinq pieds d’eau entrante, couvrant l’ensemble du terrain de golf de 18 trous, y compris les
installations du terrain d’exercice. Les eaux toxiques ont laissé une trajectoire de destruction touchant tous les bâtiments sur la propriété, y compris la boutique du pro riche en inventaire, un restaurant complète- ment stocké, un atelier d’entretien rempli d’équipement pour entretenir le terrain de golf ainsi qu’une toute nouvelle flotte de voiturettes reçue quelques jours auparavant.
La communauté entière étant submergée, les propriétaires, Corrine etDaveAllan,ontprisdesmesures extrêmes pour évaluer les dommages à leur installation de golf : ils ont utilisé des kayaks pour traverser l’autoroute transcanadienne, ils ont pagayé au-dessus de l’aire de stationnement et se sont rendus à la porte de la boutique duprooùdessacsdegolf,descahiers, des chaises, et des débris flottaient à hauteur de poitrine.
Corrine Allan a souligné que c’était particulièrement émouvant de voir l’atelier d’entretien sous l’eau : « Nous avons travaillé sans relâche à moderniser notre équipement... et j’ai été vraiment ébranlée de voir notre flotte d’équipement presque complètement submergée d’eau sale et de boue. C’était désastreux ».
Avant que les eaux commencent à se retirer, la vague de solidarité a été extraordinaire. « Les propriétaires de terrains de golf sont tous dans le même bateau, et de voir un terrain souffrir d’un désastre de ce genre me touche énormément », partage Doug Hawley, propriétaire et directeur général du Redwoods Golf Course, à Langley. Évidemment, plusieurs autres dans l’industrie du golf partagent ce sentiment alors que les terrains locaux et ceux qui venaient
Golf Business Canada 5
 























































































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