Page 7 - Microsoft Word - memoire
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Qu’ils habillent les murs des grandes villes ou qu’ils couvrent ceux des galeries d’art, les graffitis et plus
        largement le street art ont définitivement changé de visage.

        La pratique du numérique se greffe à tous les arts, pourquoi pas au street art? Les deux courants se sont
        développés sur la même période, regorgent de points communs et questionnent parfois les mêmes sujets.
        Penser le street art au regard du numérique permet de révéler une nouvelle pratique, de nouveaux enjeux et de
        proposer une nouvelle évolution dans la manière de faire et de percevoir le street art. Né d’une contestation
        sociale et politique venue de multitudes de quartiers à travers le monde et de populations marginalisés par
        l’évolution des sociétés modernes, le street art se démocratise aujourd’hui à grande vitesse, à l’aide notamment
        des réseaux sociaux.
        La  rencontre de Facebook  et  de l’art  de la rue se fait  essentiellement  par le biais  de  pages  et  de  profils
        Facebook   sur le street-art ou sur les street-artistes. On y retrouve : des albums photos de leurs œuvres, la
        programmation des différents événements autour de l’art de la rue, les différentes actualités du street-art ou
        du street-artiste…


        Outre cette vitrine  essentielle véritable  archive numérique, c’est  une puissante  communauté composée  de
        plusieurs profils différents : artistes, photographes, passionnés, ou simples curieux.
        La frontière s’estompe entre artistes urbains et numériques, dont les pratiques se complètent et se répondent
        de plus en plus.
        L’artiste urbain parisien Invader est sans doute l’un des premiers à avoir extrait un élément de jeu vidéo pour
        le disséminer dans l’espace public. Ses petits vaisseaux carrelés à l’effigie du mythique jeu vidéo Space
        Invaders (1978) prolifèrent aux angles des rues, sous les ponts et sur les trottoirs. Le 20 août 2012, il a même
        envoyé l’une de ses créatures en mosaïque dans la stratosphère, accrochée à un ballon. « Tout mon programme
        se résume dans ces deux mots : envahisseurs de l’espace ou d’espace », expliquait l’artiste au magazine
        Libération.


























        Ensuite, le hahstag #streetart est présent sur de nombreux réseaux, il renvoie à des milliers de résultats :








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