Page 21 - Livre Kreitman-Ledermann nov 2019
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 1911- Sura-Rywka qui porte Leah dans les bras, est entourée d’Esther, Bessie et Moïshé
“Ce rêve ne s’est pas réalisé, mais je suis sure “qu’elle est très heureuse“ que tous nos petits-enfants, ses arrière-petits-enfants, soient de vrais sabarim, tous nés en Israël.
IlyaquelquesannéesmonfrèreJosaretrouvédeslettresquenotremèreavaitécritesetenvoyéesàdesYeshivot,àJérusalem. Elleyexpliquaitque,veuve,élevantseulesesenfants,sesfillesenparticulier,elleétaitprêteàmonterenIsraëletàytravailler.
Elle se proposait même de travailler comme cuisinière. L’essentiel pour elle était de vivre en Israël.
Elle a épargné toute sa vie, même aux plus durs moments, veuve et sans la sou pour envoyer de l’argent à Jérusalem à la
yeshiva Chayei Olom... Avec les billets signés de sa main que l’on a retrouvé, étaient joints à chaque fois quelques francs pour que l’on dise kaddish pour untel ou un autre.
Maman faisait partie de la khevra kadisha. Elle était appelée, lors d’un décès pour faire la tahara, le rituel de purification des morts. Et elle y courait dare- dare... C’était très important pour elle.
Je me souviens...
Je devais avoir 8-10 ans, et pour jouer je suis entrée dans sa chambre déguisée d’un vêtement de toile que j’avais trouvé au fonds d’une valise dans une armoire...
“Oye ! Loulou !“ s’était-elle écriée effrayée...
Et de m’expliquer qu’il s’agissait de ses trakhikhim*. Je me suis immédiatement dévêtue...
Dans cette fameuse























































































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