Page 220 - Des ailes pour le Brésil
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ÉPILOGUE


                                            Le rêve collectif du brésil.
                          Je laisse la parole à cinq auteurs et personnalités marquantes.
                  « C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie

                  intéressante ».
                      Paulo Coelho, « L’alchimiste ».
                  « Le Brésil reste le même. Ni meilleur ni pire. Heureux Brésil, qui

                  ne se préoccupe pas des problèmes, ne pense pas et rêve seulement
                  d'être, dans un avenir très proche, le premier pays au monde ».
                      Jorge Amado, « Le Pays du Carnaval ».
                  Et pour l’ancien président du Brésil, Fernando Henrique Cardoso :

                  « Le Brésil n’est pas pauvre, mais injuste. »
                      À  en  croire  Claude  Lévi-Strauss,  ethnologue  français,  fin
                  connaisseur  de  ce  pays,  le  Brésil  devrait  son  nom  au « bois  de

                  braise »,  matière  fort  convoitée  au  temps  de  la  découverte  des
                  Amériques.
                   J’aime beaucoup une de ses définitions : « Encore au cœur de tout
                  fonctionnaire brésilien, un anarchiste sommeillant, tenu vivant par

                  ces  bribes  de  Voltaire  et  d’Anatole  France  qui,  même  au  plus
                  profond  de  la  brousse,  restaient  en  suspension  dans  la  culture

                  nationale ». (Tristes Tropiques, Gallimard-Pléiade, 2008, p. 18.)
                      On ne sait si cette observation, valable à l’époque des voyages de
                  l’anthropologue, est toujours pertinente. Elle est loin de l’être en
                  France.
                          Georges Bernanos, catholique fervent, écrivait cette lettre, en

                  février 1939 : « Car le Brésil, l'immense Brésil, a été pour moi, dès
                  le premier jour, la terre de l'espérance un des lieux du monde où
                  l'on espère le mieux, où l'espérance n'est plus, comme en Europe,

                  un acte volontaire et méritoire, mais l'exercice d'une faculté naturelle
                  et comme la respiration même de l'âme… »




                         En terminant d’écrire ces lignes qui n’ont certes pas l’élégance
                  du  style  des « Mémoires  d’outre-tombe »,  de  François-René  de

                  Chateaubriand,  une  quantité  de  sentiments  d’incertitudes
                  m’envahissent.
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