Page 55 - Epitre a la PRosperite (Alexandre Telfort)
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offrir  des  maisons  décentes  à  chaque  pauvre ;  des  amis
        prévoyaient que j’allais être ingénieur. Quand je voyais les talents
        du  foot  dans  mon  quartier  de  « LòtbòPon »  où  j’ai  grandi,  je
        voulais  donner  une  coupe  du  monde  à  Haïti ;  on  disait  que  je
        serais un footballeur comme mes oncles au sein de l’équipe de la
        zone,  l’Olympia.  Je  rêvais  de  donner  la  richesse  à  chaque
        paysan ;  je  voulais  enseigner  pour  que  les  enfants  aient  une
        meilleure  éducation.  J’ai  toujours  voulu  être  différent  et  faire
        quelque  chose  dans  la  vie  que  beaucoup  ne  font  pas,  comme
        donner de l’espoir à des générations, aider les autres à vivre leur
        pleine  dignité;  et  surtout  savoir  quand  nous  ne  le  faisons  pas
        bien, quand nous ne réussissons pas, on célèbre « notre mort »
        avant  la  lettre.  Vous  vous  imaginez  combien  d’années  d’études
        j’aurais  dû  compléter  pour  concrétiser  tous  ces  rêves ?  La
        médecine,  le  génie,  l’économie,  le  coaching,  la  sociologie,  la
        pédagogie, et j’en passe. Je ne voulais pas abandonner tous ces
        rêves, je ne pouvais pas me dédoubler. Et vous savez, la vérité,
        seuls les politiques sont capables de tout ça. Quand je dis faire de
        la politique, c’est parler d’amour.






        EPITRE A LA POSTERITE, par Alexandre TELFORT Fils
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