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un accident de décompression, car son ordinateur indique que sa plongée était dans les limites à respecter. Cela est une erreur : aucun médecin hyperbariste n’a encore traité d’ordinateur de plon- gée dans un caisson! Un ordinateur de plongée est un appareil qui mesure l’exposition à une pression ambiante plus élevée, et qui estime l’absorption et l’élimination de gaz inerte selon des algorithmes mathématiques. Ces algorithmes sont établis à partir de tables de plongée qui représentent la moyenne des individus. La technologie actuelle ne permet pas de quanti er le gaz inerte absorbé dans le corps. Il ne faut donc pas aveuglément se er aux limites de non-décompression indiquées par l’ordinateur de plongée. Il est plus sage de se garder une marge de sécurité en privilégiant un pro l de plongée le plus conservateur possible.
Différents facteurs in uencent l’absorption et la vitesse d’élimination de gaz inerte d’un individu à un autre. Il faut d’abord considérer les éléments suivants : le pro l de plongée, les facteurs indivi- duels, l’exercice physique et la thermorégulation.
Concernant le profil de plongée, on doit tenir compte de la durée, de la profondeur, de la vitesse de remontée, de l’altitude (pression atmosphé- rique plus basse) et des plongées répétitives. Des facteurs individuels entrent aussi en ligne de compte, tels que des antécédents de maladie de décompression, la présence d’un shunt car- diaque (p. ex. : foramen ovale perméable), l’état d’hydratation, une mauvaise condition physique et l’âge. Le risque semble augmenter avec l’âge, probablement secondairement à la présence de microblessures vasculaires et à la diminution de
la qualité des échanges gazeux dans le système cardio-pulmonaire.
L’exercice physique in uence aussi le risque. Il a été démontré que le risque d’accident de décom- pression augmente si l’on fait de l’exercice intense dans les heures avant et surtout après la plongée. Concernant l’exercice, des études ont aussi mis en évidence qu’il est avantageux de faire un exercice léger durant le palier de décompression plutôt que d’être statique. Cet exercice léger durant la décom- pression permet d’augmenter les échanges gazeux dans le système pulmonaire et ainsi d’améliorer la vitesse d’élimination de l’azote.
Finalement, la thermorégulation a aussi son importance. L’hypothermie à la n de la plongée entraîne une vasoconstriction (rétrécissement des petits vaisseaux sanguins) et pourrait ainsi accentuer le risque que les microbulles d’azote créent des occlusions vasculaires.
Conclusion
La maladie de décompression est heureusement un évènement rare, mais qui peut avoir des consé- quences graves. Ses signes et symptômes sont des plus variés, et peuvent se présenter avec une période de latence. Les plongeurs doivent être à l’affût de ces symptômes et ne doivent surtout pas les ignorer. Une prise en charge rapide améliore les chances de récupération complète. La prévention est primor- diale. Les plongeurs peuvent diminuer leurs risques en adoptant des pro ls de plongée conservateurs ainsi qu’en maintenant de saines habitudes vie et une excellente condition physique.
BASE DE PLONGÉE FQAS
Centre de découverte du milieu marin 41, rue des Pilotes, Les Escoumins 418 233-4025
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SERVICES :
• Station d’air
• Location d’équipement • Plongée guidée
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• Douche chaude
fqas.qc.ca
En Profondeur – Vol. 16, no 3 17