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Dossier spécial +
Le vieillissement et son effet sur le risque
d’accident de décompression
Les plongeurs plus âgés et en moins bonne condi- tion physique ont tendance à produire plus de bulles intravasculaires en réaction au stress de la décompression. Bien qu’on ne puisse quanti er le risque réel, il s’agit d’un avertissement dont il faut tenir compte. Les systèmes de chauffage actifs augmentent l’absorption de gaz inerte et peuvent augmenter aussi le risque d’accidents de décompression quand on les utilise pendant une plongée. Le risque peut être géré par une utilisa- tion ré échie, notamment en les gardant éteints ou au réglage le plus bas jusqu’à ce que l’ascension commence à réduire au minimum l’absorption de gaz inerte, puis en augmentant l’intensité lente- ment pendant la montée pour favoriser le retrait des gaz des tissus périphériques sans contribuer à la formation de bulles due à un réchauffement rapide. Comme c’est souvent le cas avec un risque individuel vraiment invisible et dif cile à quanti er,
l’utilisation prudente de ces systèmes requiert à la fois éducation et autodiscipline. Ultimement, on doit s’assurer que les solutions à un problème ne créent ou n’augmentent pas d’autres risques.
Le stress de la décompression devrait être réduit au minimum pour tous les plongeurs, mais particu- lièrement pour ceux qui sont plus fragiles et moins aptes à se remettre d’une blessure, comme un plon- geur âgé. Respirer du nitrox en suivant les tables de décompression à l’air est une manière simple d’aug- menter le niveau de prudence dans la mesure où les limites de toxicité de l’oxygène sont minutieusement respectées. (Remarque : Plonger au nitrox selon les limites des tables de plongée de profondeurs équiva- lentes à l’air n’est pas moins risqué que de plonger à l’air selon les limites des tables de plongée à l’air.) Par ailleurs, un grand nombre d’ordinateurs de plongée permettent à l’utilisateur de modi er les réglages pour plus de prudence. Cela peut être important, étant donné qu’aucun algorithme n’est actuellement en mesure d’évaluer le risque ou la sensibilité d’une personne. Cette réalité est peu susceptible de chan- ger d’ici un certain temps.
Il incombe donc au plongeur de faire preuve du niveau de prudence approprié selon ses préférences et ses prédispositions personnelles. Ce qui pose problème, c’est que la nature de ce qui est décrit comme étant de la « prudence » varie d’un ordinateur à l’autre, cer- tains étant raisonnables, d’autres dif ciles à évaluer et d’autres probablement contreproductifs. Il est important de prendre la responsabilité d’apprendre à connaître tous les outils à utiliser, pour le faire ensuite avec succès et sans souci.
Le plongeur avisé apprend que l’invincibilité est un mythe, qu’il est dif cile de se remettre d’une blessure et que pratiquer la plongée longtemps et sans incident est la meilleure récompense. Il n’est pas nécessaire d’être âgé pour comprendre le message, mais il peut être plus facile d’en tenir compte quand on a acquis la sagesse que peut apporter l’expérience.
Vous êtes des passionnés, tout comme notre fondateur, Jacques-Yves Cousteau.
Pour vous, l’enseignement de la plongée, c’est plus qu’une passion : c’est une façon de vivre.
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24 En Profondeur – Vol. 16, no 3
La santé du plongeur
Nathalie Lasselin