Page 41 - Rebelle-Santé n° 213
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VERTUS ET BIENFAITS
Connue depuis l’Antiquité, Grecs et Romains attri- buaient à la truffe des vertus thérapeutiques et aph- rodisiaques. Il faut dire qu’elle contient quantité de vitamines (A, B2, B3, B5, D et K) qui veillent au bon fonctionnement de notre métabolisme. Avec le potas- sium nécessaire au bon fonctionnement rénal et surré- nal, et à la synthétisation des protéines, cela en ferait presque un (très cher) alicament...
Jean-Noël est en train de tester une technique pour conserver une partie de sa production dans du miel. « J’ai deux ruches et je sais que l’on peut confire les truffes coupées en médaillon en les laissant macérer 2 mois dans du miel. Il me reste à affiner la recette ! »
DISTILLATEUR À SES HEURES
Entre les deux saisons et lorsque l’entretien des truf- fières lui laisse du temps, Jean-Noël Gardonne distille le romarin, la lavande carla (une variété oubliée et retrouvée dans un couvent), le thym et bientôt, des hélichryses qu’il a plantées. Huiles essentielles et eaux florales sortent alors de son alambic artisanal et prennent le relais du mycélium capricieux : « Il suffit d’une année de sécheresse pour que la production de truffes baisse, malgré l’arrosage », déplore celui qui tient aussi compte de la lune pour récolter ses « ra- basses ». Bref, voilà un passe-temps pour un passionné qui a la chance de vivre sa passion à fond.
Natalie Georges
LA TRUFFE, CE DRÔLE DE CHAMPIGNON...
Les deux variétés de tuber sont des champignons mycorhiziens qui ne peuvent accomplir leur cycle complet qu’avec une plante-hôte comme un chêne ou un noisetier. Qu’est-ce à dire ? Le mycélium du champignon se développe autour des radicelles de l’arbre et la naissance d’une truffe est toujours le résultat de multiples hasards surmontés. Une spore ne peut germer que si elle rencontre une radicelle accueillante. Les échanges, profitables pour les deux, s’effectuent : l’arbre est désormais mycorhizé. Une spore qui germe peut ainsi donner des kilos de truffes. Mais il faut du temps. Pour qu’une rabasse se développe, il lui faut de la pluie en juillet et en août – ce qui n’est pas toujours le cas en Provence, loin s’en faut !
La tuber ne pousse pas au détriment de son hôte, non – chacun y trouve son compte en se fournissant mutuellement une aide en humidité et en éléments minéraux.
La nature faisant décidément bien les choses, ce n’est pas demain que l’on manquera de ces déli- cieuses ascomycètes (même famille que la levure de bière ou la morille).
Truffe contre truffe : rencontre entre le chien truffier et la perle rare !
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RENCONTRE
POUR EN SAVOIR PLUS
CONTACT
Jean-Noël Gardonne
83640 Plan-d’Aups-Sainte-Baume
Tél : 06 59 90 24 53
Un site Internet est en cours d’installation. Courriel : dolbyroom1976@orange.fr
VISITER
La Maison de la truffe à Aups, dans le Var
Tél : 04 94 84 00 69.
LIRE
La Truffe de Provence
et d’ailleurs, de B. Duplessy et F-A. Rozet (Édisud) – 17 €.
© J-.L Gardonne
© Natalie Georges


































































































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