Page 53 - Rebelle-Santé n° 220
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CORPS-ESPRIT
Avec l’envie de partager avec vous l’étonnante aventure intérieure que la pratique méditative m’a fait découvrir, je viens en déposer le témoignage dans l’intention d’explorer avec tous et même les plus rebelles en la matière, les chemins de vie joyeuse immédiatement disponibles.
Loin de moi l’idée de convaincre, mon approche chaque instant, se manifeste naturellement, pour nous
auprès de vous n’est pas un prêche, plutôt une
information par le compte-rendu résumé de toutes ces années où moi aussi, comme bien d’autres, j’ai tenté de méditer.
J’ai rencontré la méditation alors que n’étant qu’une enfant, j’entrai en dévotion, rendant ainsi hommage à la beauté de la terre, de la nature, du ciel et des océans. De nombreux ouvrages ont attiré et captivé mon attention, des rencontres avec des initiés m’ont enseignée et formée aux différentes applications du voyage intérieur. Admirative des yogis de l’Inde et de l’Asie que je découvrais alors que j’étais adolescente, c’est au Vénérable sage hindou Paramahansa Yogananda que je dois le goût du yoga de l’esprit. Mais voilà, tout cela était si vaste et si mystérieux que j’y trouvais difficilement des points de repères avec le quotidien d’une vie saturée par les préoccupations ordinaires. Que faire quand le temps manque et que tout nous ramène à privilégier les références du monde extérieur ? J’ai pris le temps d’y réfléchir à titre personnel, mais pas seulement, car je suis persuadée que méditer est la clé qui permettra, à qui voudra s’y intéresser, de trouver la joie de vivre en toute sérénité.
MÉDITER POUR AIMER LA VIE
On entend souvent dire que la méditation est réservée à ceux qui se retranchent du monde ou qui cherchent à échapper aux bruits de surface créant l’agitation que l’on connaît. Face à la tyrannie du matérialisme, à la montée du stress qui favorise la violence, aux luttes infernales du pouvoir et à la marche des choses qui ne cesse de s’accélérer, finissant par nous dépasser, l’enthousiasme s’érode pour faire place à une sourde rébellion qui rapidement éteint la flamme de la joie dans les cœurs. Méditer sur le bon sens de l’existence au-delà de toute apparence éclaire les couloirs des plus sombres réflexions. Si l’on veut bien interrompre le cycle des récriminations pour se rendre attentif aux cadeaux de la vie, alors méditer sera ce temps privi- légié où l’on entre en communication avec ce qui, à
donner le goût d’exister ici et maintenant en toute tranquillité.
MÉDITER POUR APPRÉCIER LES AUTRES
Nous savons tous combien il s’avère difficile d’entrete- nir des relations harmonieuses durables au sein de la communauté humaine. Les conflits en famille, au tra- vail et entre amis le prouvent suffisamment. Combien inutile est de vouloir à tout prix réformer la conduite des autres et tenter rageusement de les faire changer. Nous avons tous une place unique entre tous et la charge d’une mission à conduire jusqu’à son accom- plissement. À nous de correspondre à nos plus nobles idéaux, à nous de transformer nos caractères et rien qu’à nous de nous améliorer. Méditer ce sujet est notre bon moyen pour nous rendre libre des entraves que nos tendances parfois ou souvent négatives disposent sur notre route. La colère, l’orgueil et la jalousie brûle- ront un jour les liens d’amour ou d’amitié des plus so- lides autrefois établis, nos défauts sont de perpétuelles menaces suspendues au-dessus des plus fidèles ser- ments. Malgré cela, nous voulons la paix, notre cœur n’aspire qu’à la paix et notre existence soupire après la paix. Méditer la paix pour la trouver en nous permet sans aucun doute de la trouver chez les autres.
TOUT SIMPLEMENT MÉDITER
Parce qu’elle est celle de la détente, la méditation est la voie de la réconciliation. Les nœuds de tension se dénouent, le corps lui-même accepte d’être libéré quand l’esprit lui accorde un moment de répit. Le recul immédiat proposé par l’instant méditant met en relief la pauvreté des ressources spirituelles de celles et ceux qui ne pensent qu’à prendre leur revanche sur les gens que les circonstances ont blessés. Pas facile de pardonner, mais sans avoir précisément à le cher- cher, méditer sur l’amour et la compassion accorde non seulement du baume au cœur, mais éloigne natu- rellement la stimulation des colères qui finissent par disparaître. Les autres ne sont jamais responsables de
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