Page 70 - Rebelle-Santé n° 220
P. 70

DÉTOX
Anne Dufour
LES 10 BONS GESTES
« SANS PLASTIQUE »
Encore perçu il y a quelques années par certains comme un simple challenge amusant, mais contraignant, se débarrasser du plastique est devenu une urgence vitale, pour nous comme pour la planète.
Nous avons tous en tête ces hor- ribles images d’animaux blessés, étouffés, empêtrés dans nos sacs plastiques. Et aussi ces affligeants continents de plastiques constitués de déchets domestiques – bou- teilles d’eau, de jus, de lait, de sodas et de lessive usagées, tabou- rets, meubles de jardin, barquettes de mini-tomates...), ou encore ces pluies et neiges de microplas- tique, désormais « banales », des Alpes à l’Antarctique (constituées de micromètres de vernis, caout- chouc, nylon, incrustés dans les flocons de neige, mais surtout en suspension dans l’air que nous respirons !). Au-delà de cette ca- tastrophe environnementale, le plastique, ou plutôt les plastiques – car tous ne se valent pas – consti- tuent un grave problème de santé publique. Certains, de qualité cor- recte, ne « bougent » pas ; d’autres se délitent peu à peu, sous l’effet de la chaleur, de l’oxygène ou de la présence d’aliments acides ou graisseux, par exemple. Et nous, nous les absorbons, molécules après molécules, à notre corps défendant. Le plastique pollue aussi l’air au moment de sa fabri- cation et de son transport : pensez à ces millions de boîtes plastiques qui accueillent un déjeuner sur le pouce, négligemment jetées après la dernière bouchée avalée ; il faut bien les produire et les acheminer.
Par ailleurs, outre le plastique lui- même, il y a tous les additifs qui y sont incorporés : les colorants, les plastifiants et autres trouvailles chimiques pour rendre le plas- tique plus souple, plus doux, plus résistant (pour passer au micro-
ondes, par exemple) ; parmi tous ces produits chimiques, plusieurs sont classés cancérigènes et/ou perturbateurs endocriniens, et plus largement en veulent à notre sys- tème nerveux, notre cœur, notre cerveau. Notre peau.
Voici quelques conseils pour limi- ter ce piège omniprésent.

REMPLACEZ LE PLASTIQUE JETABLE PAR UN ÉQUIVALENT DURABLE
Dans la plupart des cas, ce sont les « petits objets du quotidien » qui font les « grands déchets col- lectifs ». Paille, sac en plastique, gobelet, film alimentaire, couverts et assiettes... tous ont leur équiva- lent en métal, bois... qu’il suffit de laver avant de réutiliser.

REMPLACEZ LES BOUTEILLES D’EAU PAR DES GOURDES
Les packs d’eau sont chers, lourds et polluants, alors que l’eau du ro- binet, certes imparfaite (mais l’eau embouteillée l’est aussi !), peut être filtrée. Préférez les filtres en céramique ou à charbon à installer directement sur le robinet : c’est le meilleur rapport qualité/prix et ils stoppent la plupart des pol- luants (mais hélas pas les toxiques chimiques ultra fins), tout en lais- sant « passer » les minéraux.

NE RÉUTILISEZ PAS LES BOUTEILLES D’EAU EN PLASTIQUE
Non seulement ces dernières sont à éviter, mais en plus elles ne
70 Rebelle-Santé N° 220


































































































   68   69   70   71   72