Page 13 - Rebelle-Santé n° 207 - Extrait "Spécial nutrition"
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NUTRITHÉRAPIE
elles-mêmes leur produit à partir d’une matière première de qualité biologique plutôt qu’à celles qui se contentent de commercialiser un produit fini élaboré par un façonnier.
Privilégiez les fabricants qui communiquent en toute transparence sur le processus de fabrication de leur produit.
En l’absence de données claires sur le processus de fabrication du produit, exigez du fabricant les bulle- tins d’analyses attestant de l’absence de chlorure de benzéthonium et de de chlorure de benzalkonium dans le produit fini. Même si le produit ne contient aucun des deux chlorures posant problème, assurez- vous qu’il est bien exempt de tout autre conserva- teur chimique – comme le sorbate de potassium, par exemple.
Enfin, optez de préférence pour un extrait suffi- samment concentré en EPP, même s’il n’est pas tou- jours facile de s’y retrouver, les sociétés entretenant volontiers un certain flou artistique. Pourtant, les dif- férences de concentration peuvent être importantes. Certains extraits sont ainsi concentrés à 20 %, quand d’autres le sont à 60 % ! Le nombre de gouttes à prendre dans la journée est généralement un bon indicateur de la concentration du produit en EPP
(comptez en moyenne 30 gouttes 1 à 3 fois par jour pour un extrait concentré à 20 % et 10 gouttes 1 à 3 fois par jour pour un extrait concentré à 60 %).
Pour finir sur une note optimiste, l’aspiration légitime des consommateurs de compléments alimentaires à davantage de naturalité contraint désormais les socié- tés à développer leurs produits en tenant compte de ce paramètre somme toute essentiel. Cela se ressent sur le marché de l’EPP où de plus en plus de produits de bonne qualité sont maintenant disponibles.
Didier Le Bail
Notes :
(1) En 2008, des scientifiques ont évalué la qualité de produits à base d’EPP commercialisés au Japon en tant que complément alimentaire. Sur les cinq produits analysés, trois contenaient du chlorure
de benzéthonium (jusqu’à 7 % pour l’un d’entre eux !). En revanche, pas de trace de chlorure de benzalkonium.
(2) Dans le but d’augmenter de façon naturelle l’activité antimicrobienne de l’EPP non adultéré, les labos ajoutent fréquemment des flavonoïdes à leur extrait.
ZOOM SUR L’ESSENCE DE PAMPLEMOUSSE
De la même façon que pour les autres agrumes (citron, orange, mandarine...), l’essence de pamplemousse est obtenue par pression à froid de l’écorce du fruit. Du fait de sa richesse en limonène, cette essence possède une bonne activité antiseptique atmosphérique. On s’en servira donc pour désinfecter l’air des chambres ou des bureaux à l’aide d’un diffuseur d’arômes.
Au cours de la saison froide et encore plus en période d’épidémies virales, on gagnera à confectionner des mélanges comprenant à la fois des essences riches en limonène (citron, pamplemousse) et des huiles essentielles riches en 1,8-cinéole (saro, ravintsara, niaouli, eucalyptus radié).
Rebelle-Santé N° 207 31