Page 7 - Rebelle-Santé n° 200 - Extrait "DMLA - Générosité"
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nutrithérapie
origine aux États-Unis où, en 1968, l’American Heart Association décréta qu’il fallait consommer moins de 300 mg de cholestérol alimentaire par jour et pas plus de 3 œufs entiers par semaine – sachant qu’un œuf contient en moyenne 200 mg de cholestérol.
Cette recommandation nutritionnelle s’est transformée en véritable dogme, et il a fallu attendre la fin des an- nées 90 pour que l’évidence commence enfin à appa- raître : le cholestérol alimentaire et les œufs n’ont pas d’impact négatif sur le taux de cholestérol sanguin et ils ne contribuent aucunement à accroître le risque de troubles cardio-vasculaires. Une étude épidémio- logique de grande envergure publiée en 1999 a ainsi montré qu’il n’existait aucune différence de risque cardio-vasculaire entre les personnes consommant un œuf par jour ou un œuf par semaine.
Très récemment, des chercheurs ont évalué l’impact d’une augmentation progressive de la consomma- tion journalière d’œufs sur les concentrations sériques de cholestérol, de xanthophylles (lutéine, zéaxanthine) et de biomarqueurs du risque cardio-vasculaire (1). Près de 40 volontaires en bonne santé ont ainsi consommé un œuf par jour pendant quatre semaines, puis deux par jour pendant les quatre semaines suivantes, puis 3 par jour pendant encore quatre semaines.
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Résultats :
 une augmentation du « bon » cholestérol (HDL) et une amélioration du ratio LDL/HDL à partir d’un œuf par jour ; aucune modification des marqueurs du risque cardio-vasculaire ;
 et une augmentation de l’ordre de 20 à 31 % des taux sériques de lutéine et zéaxanthine à partir de 2 à 3 œufs par jour.
ViVe les œufs bio !
En 2006, d’autres chercheurs avaient établi que la simple consommation de 6 œufs par semaine pen- dant 3 mois suffisait pour augmenter la densité du pigment maculaire (2).
Petit détail : les œufs fournis aux volontaires prove- naient soit d’un supermarché, soit d’une ferme bio. L’analyse de ces œufs a montré que les œufs bio étaient trois fois plus riches en lutéine et zéaxan- thine que les œufs non bio ! Un argument de plus en faveur de la consommation systématique d’œufs bio...
attention à la méchante lumière bleue !
Très concentrés dans la macula, les pigments xanthophylles agissent à la fois comme filtres naturels et comme piégeurs de radicaux libres. Ils ont pour


































































































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