Page 137 - au coeur des ténébres
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- C’est ce que j’ai ressenti, oui, une
            forme d’évidence, comme si tout ce que
            tu sais, je le savais. Comme si tout le
            plan que vous avez prévu m’avait été
            confié. Par contre, je t’avoue que ce
            plan, c’est du suicide, de la folie. Quels
            que soient tes dons, je ne suis pas rassuré
            de savoir que tu vas te jeter dans la
            gueule du loup comme ça.
            - Écoute, je crois bien que ce n’est pas
            un choix que je fais, mais une forme
            d’obligation, compte tenu de ce poids
            familial, je ne vois pas qui pourrais faire
            ça à ma place. Et puis il va falloir qu'on
            teste nos « pouvoirs ». Je n’ai pas peur,
            je n’ai plus peur.
            -Rentrons, on va en discuter, j’ai
            demandé à un collègue de me remplacer
            jusqu’à nouvel ordre. Je ne te lâche pas,
            je ne te laisserais pas faire ça toute seule.
            D’une main sûre, il me prend par la taille
            comme pour m’accompagner et
            m’inviter à monter. Je ne dois pas me
            laisser aller à mes sentiments. Je ne dois
            pas perdre de vue ce que je dois faire.
            On verra plus tard s’il y a un plus tard.


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