Page 142 - au coeur des ténébres
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que je les aime et les voir une dernière
            fois.

            Sylvain part au commissariat et j’en
            profite pour faire un crochet à la maison
            pour me changer.
            Les gardiennes ont sans doute dû passer
            aussi chez nous, il y a un peu partout des
            talismans et des  petits fagots de plantes.
            Elles ont fait une protection pour ma
            famille.
            Une fois habillée et prête, je me rends à
            l’hôpital pour voir mes parents et mon
            frère. Ils sont là fatigués, ignorants de ce
            qu’il se passe. Ma mère m’embrasse
            timidement, elle semble comme absente,
            ce doit être l’effet des calmants. Mon
            père ne montre rien comme d’habitude,
            mais je ressens sa peine et son désarroi,
            quant à Vincent, il est vaseux, mais
            conscient et bien vivant.
            Je me penche vers lui et lui murmure
            tendrement un « je t’aime » auquel il me
            répond d’une voix faible « je sais, moi
            aussi, je t’aime grande sœur »




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