Page 13 - FEUILLE DE CHOU JUILLET
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L’Historien espalionnais, Henri Affre signale dans ses ouvrages
quelques fortes crues au cours des siècles derniers. Il cite
notamment celle de 1618 qui emporta une maison à Espalion et
celle de 1638.
Mais en 1705, les flots en furie détruisirent le vieux pont de
Pomayrols et la rivière se révéla particulièrement meurtrière car
quatre enfants de 10 à 12 ans, deux hommes et une femme
perdirent la vie. D’ailleurs, cette année-là fut ponctuée de
quatre inondations importantes dont la première eut lieu le 19
août. La seconde, le 18 octobre, la troisième le 3 novembre et
la dernière le 15 novembre où deux hommes furent retrouvés
noyés à Espalion.
Celle du 3 novembre, qui eut lieu entre deux et trois heures du
matin, se révéla la plus forte. Elle s’éleva jusqu’en haut des
arches du pont de St Geniez. Les chroniques de l’époque
signalent que par instant l’ouvrage oscillait et que des troncs
d’arbres venaient se briser avec fracas sur les piles. On eût peur
qu’il s’écoule sous une telle pression. D’autres crues eurent lieu
dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, occasionnant
toujours des dégâts matériels importants et des pertes de vie
humaines : 1766, 1781, 1782, 1783…
Au XIXème siècle, nous pouvons relever les années 1858 et
1866 qui emporta le pont de St Côme. Puis celles de 1868 et
surtout 1875 qui détruisit une partie du cimetière du village,
lequel se trouvait à l’emplacement de la place de l’Eglise. Cette
année-là, l’eau arrivait à l’embranchement de la rue de la
Traverse et de la rue de la Raynaldie qui va jusqu’à la scierie.
Pour donner une idée, il y avait environ deux mètres d’eau
devant le château !
Les siècles suivant ne furent pas épargnés. Débordements très
importants en 1920. Puis, 1947, 1973, 1994, 2003 qui restent
présents dans les mémoires de ceux qui en ont souffert.