Page 2 - La Gazette du Génie : L'effet papillon
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L’EFFET PAPILLON, KÉZAKO ?
L’effet papillon, qu’est-ce que c’est ?
L’effet papillon est un concept affirmant que la succession de petites causes peuvent avoir de grands effets. Vous vous demandez surement : pourquoi ce nom ? Et bien tout simplement car Edward Lorenz, scientifique américain du XXème siècle formula lors d’une conférence scientifique en 1972 la question suivante : « Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut- il provoquer une tornade au Texas ? ». Cet effet papillon désigne le phénomène fondamental du XXème siècle de la sensibilité aux conditions initiales de la théorie du Chaos (Pour plus d’informations : voir la section Poincaré). En de simples mots, cela veut dire que des différences minuscules dans les conditions initiales, ou à la moindre modification, même s’il s’agit d’un ajout de 0,0000000001 à une seule des valeurs entrées, les résultats différents totalement, rendant en général toute prédiction à long terme impossible.
Pourquoi l’exemple du papillon ? :
Comme dit précédemment, le terme « effet papillon » a été inventé par Edward Lorenz et énoncé lors de sa conférence en 1972.
Edward Lorenz, qui est-ce ?
Si vous ne le saviez pas, l’effet papillon a commencé grâce à Edward Lorenz en 1963. Théoricien et météorologue américain ordinaire, Edward Norton Lorenz s’intéresse à une mystérieuse équation issue du domaine de la mécanique des fluides : l’équation de Navier-Stokes, qui étudie les mouvements de l’atmosphère. C’est cette équation, irréductible et n’ayant jamais admis de racine auparavant, que Lorenz arrive à simplifier un jour, alors qu’il travaille sur son ordinateur au Massachusetts Institute of Technology, en ne la limitant qu’à quatre facteurs seulement : le champ de vitesse, la pression, la masse volumique du fluide et sa viscosité, alors qu’il en faudrait une infinité ! Et imaginez-vous : tout ceci sur un ordinateur de l’époque, aux capacités réduites et incomparables à celles des ordinateurs du monde d’aujourd’hui...Chapeau l’artiste, non ?!
Mais pourquoi avoir pris comme exemple le battement d’un papillon? Lorenz voulait matérialiser le changement des conditions initiales et son effet dans la météorologie, et l’expliquer plus facilement à des non-scientifiques. Il prit donc le battement d’ailes d’un papillon pour désigner le changement de la pression atmosphérique, et une tornade comme étant la progression de la météo suite à ce changement atmosphérique. Il voulait donc arriver au but qu’une petite erreur dans les données de base pouvait complétement changer les résultats. Je peux complétement vulgariser l’effet papillon par ce simple graphique, tellement simple qu’il en donne mal à la tête ! On peut y voir que les trajectoires du début sont les mêmes, mais qu’à un certain moment donné, le changement de direction est plutôt radical.
Ordinateur d’Edward Lorenz
Source : farnamstreetblog.com