Page 27 - MONTPELLIER CAMARGUE ALPILLES
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La loi EGALIM pourquoi faire ?
Elle doit protéger les agriculteurs en apportant un équilibre des relations commerciales dans les négociations face aux grandes centrales (françaises et étrangères), apporter une meilleure intégration des coûts et de ce fait maintenir voire augmenter la rémunération des agriculteurs. Cette loi permet aussi aux consommateurs une alimentation plus saine, plus durable et plus accessible, d’ intégrer des produits issus de l’agriculture biologique, d’imposer aux collectivités locales (cantines etc...) des fournisseurs locaux et des produits BIO. D’autres volets font partie de ces lois successives : le respect du bien être animal, la réduction des plastiques ...
Force est de constater que ces bonnes intentions , leurs applications et les «sanctions» qui pourraient les faire respecter sont encore loin de faire trembler les géants de la distribution et autres intermé- diaires. Ces multinationales entretiennent une opacité que les autorités, au delà des discours, ont bien du mal sanctionner ! Une nouvelle loi à paraître cet été 2024 sera -t-elle plus équitable et surtout plus respectée ? D’ici là les annonces gouvernementales récentes prétendent surveiller et mettre en garde les réfractaires ... à voir»
Quelles nouveautés pour 2024?
Les restaurants collectifs doivent intégrer au moins 60 % de produits durables et de qualité en ce qui concerne les familles de produits « viandes » et « poissons ». Ce taux est porté à 100% pour les restaurants collectifs d’état et aux établissements publics .
Ce que les agriculteurs attendent :
Marques et Remarques
Les «prises de conscience» de la grande distribution concernant leurs approvisionnements auprès des producteurs locaux voire nationaux ont vite fondu comme neige au soleil. Les discours média- tiques varient au fil des interventions paysannes, mais le compte n’y est pas.
La viande d’importation , moins chère, souvent siglée UE (ce qui ne veut pas dire grand chose), est un levier de marge significatif pour la distribution. Ne parlons même pas de plats préparés qui remportent la palme de l’importation et des compositions opaques. A moins d’être finement averti ou professionnel, il n’est pas facile de déchiffrer les étiquettes ...
Alors comment demander aux consommateurs toujours plus préssés de passer des minutes dans les rayons à essayer de déchiffrer des mentions, sigles et autres allégations écrites comme ceci ...!?
Des propositions sont en cours pour faciliter l’accès à une information justifiée et dûe, en espérant que cette transparence ne soit pas facturée aux consommateurs .
Coup de Food’re
On peut également se poser la question de la viabilité des lois EGALIM (mises en place en autre pour améliorer les filières agricoles face à la loi LME) Loi LME : la Loi de Modernisation de l’Economie prévoit une remise à plat des règles de négociation entre la grande distribution et ses fournisseurs, qui favorise l’ouverture des grandes surfaces et de hard discount, de ne pas faire bénéficier les consommateurs des marges arrières, d’adapter les prix et les délais de paiement au profit des centrales de distribution.
De nombreuses mesures ont été prises récemment à l’endroit des filières agricoles, qu’en sera t-il de celles décidées en ce mois d’Avril 2024 ?
Le texte s’appelle désormais «projet de loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture». Il trouve son origine dans «deux défis d’une ampleur historique», a souligné le cabinet de Marc Fesneau: l’urgence de remplacer plus du tiers des agriculteurs qui seront partis à la retraite dans la décennie et les accompagner face au changement climatique.
Cette profession - vocation deviendra-t-elle attractive pour les générations futures ? En vivra-t-on avec moins d’aides ? Sera-t-elle rémunératrice ? (je ne parle pas des géants de l’industrie agricole), sera-t-elle réellement simplifiée ? Sans concurrence déloyale ? Quid du Green Deal européen face à un objectif de souveraineté alimentaire ?...Autant de questions mainte fois posées afin de répondre à celle-ci: « poursuivre, s’adapter ou abandonner ».. !
. Une rémunération «plus juste» pour tous les agriculteurs. Le «respect absolu des lois Egalim». Le paiement immédiat des aides PAC et des indemnisations sanitaires et climatiques. Une aide pour les secteurs les plus en crise
Faire de l’élevage une cause nationale. Des mesures sur l’eau. Sortir du Pacte Vert. Une dérogation sur les jachères. Interdire tout prix agricole en dessous des prix de revient. Sortir des règles du libre-échange et de «concurrence déloyale». La simplification et l’allègement des démarches, rapports et suivis administratifs. La limitation des zonages qui se superposent et des normes qui les régissent .Une réglementation plus souple sur le tarif des carburants ect...