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230 AUTOMÉDICATION. LE GUIDE EXPERT
20 minutes minimum et recommencez l’opération plusieurs fois
si nécessaire. Puis appliquez une pommade antidouleur locale (voir
tableau) et bandez votre articulation mais sans serrer. Dans le cas
d’une entorse, surélevez légèrement la partie atteinte (bras, jambe…)
pour limiter son gonfl ement. Bien sûr, restez immobile.
En cas de douleur, vous pouvez prendre du paracétamol, le médica-
ment de référence à utiliser de préférence (« première intention »),
ou un anti-infl ammatoire non stéroïdien du type ibuprofène (par la
bouche), en respectant toujours les doses recommandées. Mais évitez
l’aspirine, qui peut favoriser le développement d’hématomes. Pour une lecture optimale des tableaux, reportez-vous à la page 17.
LES MÉDICAMENTS
Il n’existe aucun médicament qui traite les causes de l’arthrose ou qui
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retarde la destruction du cartilage. Un cartilage plus ou moins détérioré
ne se répare malheureusement pas.
Les médicaments dits antiarthrosiques dits d’action lente à base de gluco-
samine (VOLTAFLEX ® …), de chondroïtine (CHONDROSULF ® , STRUCTUM ® ),
ou d’insaponifi ables à base d’avocat et de soja (PIASCLEDINE ® ) sont sans
intérêt. Qualifi és de médicaments insuffi sants par la Haute Autorité de
santé (HAS), ils ne sont plus remboursés. Quant aux médicaments à base
de diacéréine (ART 50 ® …), ils ne sont plus proposés en automédication.
Non seulement ils sont toujours ineffi caces, mais ils présentent une toxi-
cité importante, ce qui explique leur passage sur la liste I.
Pour vous soulager, prenez un antidouleur par la bouche, de préférence
à base de paracétamol (en automédication, jusqu’à 3 g par jour mais ne
dépassez JAMAIS 4 g par jour, sous peine de grave intoxication du foie)
ou, en cas d’échec, un produit de la famille des anti-infl ammatoires non
stéroïdiens ou AINS (de préférence ibuprofène) en l’absence de pro-
blèmes digestifs.
En application locale, les AINS (en gel ou en emplâtre si traitement d’une
grosse articulation) ont un effet antidouleur modeste et fugace. Attention,
même s’ils sont utilisés localement, ils peuvent provoquer des troubles
digestifs. Ils sont contre-indiqués chez les femmes enceintes.
Les baumes dits antirhumatismaux augmentent la chaleur locale par
leur effet révulsif, réduisant ainsi la douleur, mais ils sont d’un intérêt
très limité.
Les spécialités de phytothérapie à base d’harpagophytum (ou griffe du
diable) n’ont pas démontré d’effi cacité supérieure à l’effet placebo. En
revanche, ils peuvent entraîner des réactions allergiques, des vertiges,
des maux de tête et des troubles digestifs parfois graves.
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