Page 51 - Automedication
P. 51

LES MÉDICAMENTS  51




             Médicaments et alcool


             L’association alcool et médicaments (avec ou sans ordonnance) peut être
             dangereuse et dans certains cas entraîner des accidents graves. Ces acci-
             dents peuvent survenir quel que soit le moment où vous prenez les médi-
             caments (avant, pendant ou après la consommation d’alcool).

             CE QU’IL FAUT SAVOIR
             Les conséquences de l’association médicaments /alcool peuvent être graves :
              augmentation de l’activité des médicaments ;
              augmentation des accidents dus aux médicaments ;
              modifi cation de la dégradation de l’alcool dans l’organisme (effet « anta-
             buse »).
              L’alcool augmente l’effet de tous les médicaments qui réduisent l’activité
             du cerveau, ce qui accentue encore plus les troubles de l’attention, de la
             concentration et de la vigilance. Prudence en cas de conduite automobile !
             L’alcool accroît, en outre, les risques de troubles respiratoires s’il est
             associé à certains médicaments. C’est le cas des hypnotiques, des tran-
             quillisants, des neuroleptiques, des antidépresseurs et de plusieurs médi-
             caments en vente libre : tous les antitussifs à base de codéine, codéthyline,
             et tous les antihistaminiques.
             L’alcool associé aux médicaments du diabète (insuline et hypoglycémiants
             oraux) peut entraîner un coma hypoglycémique.
             L’alcool associé aux antihypertenseurs et aux vasodilatateurs corona-
             riens peut provoquer une baisse de la pression artérielle.
              L’alcool peut amplifi er les accidents liés à la prise de certains médica-
             ments. Il peut ainsi accentuer des saignements du tube digestif provoqués
             par la prise d’anti-infl ammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’aspi-
             rine, l’ibuprofène…
              Certains médicaments peuvent ralentir ou stopper la dégradation de
             l’alcool dans l’organisme au stade de l’acétaldéhyde, un produit hyper-
             toxique. C’est l’effet dit « antabuse » (voir « Gueule de bois »), occasionnant des
             manifestations très désagréables (importante rougeur du visage, maux
             de tête, malaise, nausées, vomissements), voire dangereuses (tachycardie,
             chute de pression artérielle, coma). C’est le cas de certains antibiotiques
             et de plusieurs médicaments contre le diabète, contre les champignons et
             de certains antiparasitaires dont plusieurs sont en vente libre.
             L’alcool diminue l’activité de certains médicaments chez des buveurs
             chroniques, c’est le cas de plusieurs médicaments de l’épilepsie et des
             anticoagulants.

             NOS RECOMMANDATIONS
              Avant d’acheter un médicament, demandez conseil à votre pharmacien.
              Soyez vigilant. Plusieurs centaines de médicaments contiennent des
             doses plus ou moins importantes d’alcool. C’est le cas de très nombreux








                                                                               01/02/17   14:31
      BAT-Automedication.indd   51                                             01/02/17   14:31
      BAT-Automedication.indd   51
   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56