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CONTRAT DE PROJET 2016/2019
                              CENTRE SOCIAL ET CULTUREL DU PAYS MANSLOIS

                  LE CSC DU PAYS MANSLOIS AU CŒUR DE LA REFORME TERRITORIALE

               Un rappel de la réforme dans son ensemble
               Dès 2008, le Comité Balladur avait émis l’hypothèse que des régions plus puissantes et d’une taille
               critique  supérieure  seraient  plus  compétitives.  Plus  récemment,  en  2013,  les  Sénateurs  Jean-Pierre
               Raffarin (UMP) et Yves Krattinger (PS) ont préconisé de passer de 22 à 8 ou 10 régions d’ici à 2020-
               2025.  Cette  perspective  a  séduit  François  Hollande,  en  quête  de  mesures  de  simplification  et
               d’économies. Lors de sa troisième conférence de presse, le 14 janvier 2014, le chef de l’Etat a annoncé
               son souhait d’alléger le millefeuille territorial, avec moins de régions et des départements redessinés.
               Après six mois de débat et trois lectures dans chaque chambre, le Parlement a adopté le 17 décembre
               2014 une nouvelle carte de France à 13 régions. C'est la vision du groupe socialiste à l'Assemblée
               qui s'est imposée, là où le gouvernement avait proposé 14 régions et où le Sénat en voulait 15 au lieu
               des 22 actuelles.
               Cette réforme, qui entrera en vigueur début 2016, fusionne l'Alsace avec la Lorraine et la Champagne-
               Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec Languedoc-Roussillon, trois
               fusions contestées, surtout la première. Les autres regroupements ont été moins polémiques (Poitou-
               Charentes  avec  Limousin  et  Aquitaine,  Bourgogne  avec  Franche-Comté,  Rhône-Alpes  avec
               Auvergne), voire enthousiastes (les deux Normandie).
               Loin d’en avoir fini avec le chantier de la Réforme Territoriale, les Parlementaires ont débattu pendant
               plusieurs mois de l’autre volet de la Réforme Territoriale, le projet de loi sur la Nouvelle Organisation
               Territoriale  de  la  République  (NOTRe),  qui  fixe  les  compétences  respectives  des  régions,  des
               départements,  des  intercommunalités  et  des  communes.  Un  texte  plus  technique,  mais  tout  aussi
               polémique.
               Le texte confirme la montée en puissance des régions et des intercommunalités, sans que cela se fasse
               au détriment des départements. Manuel Valls avait envisagé initialement de transférer le plus possible
               de leurs compétences aux régions et aux intercommunalités, dans la perspective d’une suppression des
               Conseils Départementaux à l’horizon 2020. Mais sous la pression des élus, le Premier Ministre avait
               rectifié le tir en se prononçant pour leur maintien.
               La  loi  NOTRe  confie  aux  régions  l’économie  et  les  grandes  orientations  stratégiques,  aux
               départements la solidarité, aux blocs communaux les services de proximité, même si dans le détail
               c’est moins simple.
               Il reste désormais à fixer le volet financier de la réforme. Ce sera fait lors de l’examen du projet de loi
               de Finances à l’automne 2015.

               Les intercommunalités
               Avec  les  articles 14  et 15,  les  Établissements  Publics  de  Coopération  Intercommunale  (EPCI)  vont
               voir leur taille moyenne progresser, puisque désormais le seuil démographique pour la création d’une
               intercommunalité  sera  de  15 000  habitants,  et  ce  même  s’il  avait  été  prévu  un  certain  nombre
               d’adaptations pour les zones de montagne et les territoires ayant une densité de population inférieure à
               30 % de la densité nationale, où ce seuil sera ramené à 5 000 habitants, mais aussi en acceptant de
               pondérer ce seuil de 15 000 habitants dans une trentaine de départements dont la densité moyenne est
               trop basse pour qu’un tel seuil puisse être exigé. En outre, les intercommunalités de 12 000 habitants
               au moins récemment constituées pourront être maintenues.
               Les  intercommunalités  seront  organisées  autour  de  bassins  de  vie.  Le  transfert  obligatoire  aux
               Communautés de Communes et aux Communautés d’Agglomération des compétences communales en
               matière d’eau et d’assainissement est reporté au 1er janvier 2020.
               Ces conditions ont été adoptées le jeudi 16 juillet 2015 (nombre de votants 339, nombre de suffrages
               exprimées 308, pour l’adoption 259, contre 49).





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