Page 30 - VECTEUR MAGAZINE 4 - Décembre 2020

des recueils de poésie mais pour cet album, on a quand
même pris plus de libertés. Christophe, en tout cas, a

pris plus de libertés au niveau des textes et a pris

plusieurs bouts de textes pour faire passer notre
message personnel.

Justine : Ce que je dis souvent, c'est que j'aime ce travail
car il y a une recherche de sensations à travers la voix.
Finalement, peu importe les mots, les gens qui vont faire
des recherches sur les textes vont sûrement trouver
énormément de choses puisque tous nos textes ont plein
de demi-mesure, de niveaux de compréhension, de SKÁLD
métaphores. Au-delà de ça, je pense qu'il y a plein de « Vikings Memories »
gens qui écoutent simplement notre musique en se [Neofolk]
posant chez eux le soir, en rentrant du travail pour 09/10/2020
s'évader un peu de leur journée. Peu importe les mots, Universal Music Division Decca Records France
les émotions passent devant le reste. C'est ce que j'aime
dans cette recherche vocale dans cet album. Il est hyper Line-up
riche en sensations et en émotions. On l’a enregistré en
sortie de confinement, on avait plein d'émotions à Justine Galmiche : Chant
l'intérieur de nous qui étaient prêtes à exploser. Pierrick Valence : Chant, Instruments

Pierrick : Je pense que ça s'entend encore plus parce que Après avoir trouvé le line-up correspondant à
ce qu'on essaye aussi de créer avec notre musique, c'est leurs attentes, Justine et Pierrick se sont de
un moment hors du temps, sans réelle référence à la vie nouveau plongés dans l’histoire Nordique pour
quotidienne. Le fait de chanter en vieux norrois, ça nous en conter quelques souvenirs.
permet aussi de lâcher prise. Se retrouver dans un
univers qui facilite les rêveries et la méditation sans qu'il A travers un nouvel opus varié et musicalement
n’y ait de barrières. Si on chantait en français ou en irréprochable, c’est une œuvre fine et réfléchie
anglais, il y aurait forcément quelque chose qui est qui est livrée par les membres de SKÁLD :
rattaché à une compréhension directe et qui permettrait l’utilisation d’instruments acoustiques, et
ou plutôt empêcherait un peu de s'évader. respectant la thématique abordée par le groupe,
permet une immersion intense de cet univers
ayant le vent en poupe depuis quelques années.

Pierrick : Le Hellfest était une des premières grosses « Vikings Memories » pourrait bien être ce
scènes qu'on a pu fouler. C'était vraiment intense parce prochain concert folk que vous attendez…d’ici là,
que là, on joue à la maison. On est chez nous, en France. l’album est sorti !
Moi, je l'avais déjà fait l'année d'avant avec HEILUNG. On
m'avait invité pour qu'on puisse chanter ensemble et
donc je savais à quoi m'attendre en termes d'intensité qui Pierrick : On peut jouer partout. Notre musique peut
enrichissent des journées qui sont bien remplies. Tu parler à tout le monde et je pense que ça fait peut-
parles à beaucoup de gens, tu réponds à beaucoup être du bien aussi, dans un contexte de festival,
d'interviews. Cela a été très formateur, il y avait Arte qui d'avoir un moment comme ça, un peu plus méditatif
filmait. On avait beaucoup de pression. Une fois que ça et plus acoustique, entre guillemets, entre deux
s'est terminé, je peux te dire qu'on a bu beaucoup groupes de metal ou de rock avant une pause. Cela
d'hydromel. peut nous motiver de jouer là où on nous attends le
moins. C'est ça qui est intéressant, ça ne se limite pas
Justine : 15 000 personnes devant toi au Hellfest, en plein du tout à un seul public. C'est quelque chose qui est
après-midi, c'est assez incroyable. Je me rappelle d'une hyper accessible. Il suffit de venir à nos concerts
Crédit : Die Frau C'est hyper fou, ça, quand on sait qu’on n'a pas vraiment pour s'en rendre compte. Jérémie BENNARD]
masse énorme

[Interview par
un gros background musical.

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