Page 33 - VECTEUR MAGAZINE - Octobre 2020
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c’était très bien, mais nos nouvelles recrues n’écoutant pas
   du tout ce style, il nous a bien fallu s’adapter, mais pour le
   meilleur !


   Vous avez sorti le 28 Août dernier un nouvel album

   avec Sadhayena : « Mist of Fury », comment expliquez-
   vous  cette  volonté  de  différence  de  genre  avec

   votre premier album « Emergency » ?



   Ça s’est fait très naturellement avec l’arrivée à la batterie

   d’Antoine, qui écoute plus du deathcore, progressif, djent... et

   auquel on s’est donc adapté pour concevoir une musique plus

   riche et puissante. Au fur et à mesure de partager des scènes

   et  composer ensemble,  nous  avons  trouvé  un  vrai  terrain

   d’entente musical qui nous a permis d’aboutir aux morceaux
   composant Mist of Fury.


   Le  chant  a  suivi  cette  évolution,  car  nous  recherchions

   vraiment  quelqu'un  qui  soit  multi-facettes,  c’est  à  dire  qui

   puisse passer du chant clair au scream pour plus coller aux

   changements d’ambiance des différents morceaux. Quentin

   s’est  avéré  le  candidat  idéal  pour  ce  poste,  apportant  une

   patte nu metal intéressante et qui colle à l’énergie dégagée

   par l’intégralité des compositions de l’album.

   Quel    est  le  message  que  vous  faites  passer  à
   travers ce nouvel (excellent) album ?


   Déjà qu’il faut faire le deuil du Sadhayena période Emergency,

   le côté hard rock n’étant plus du tout de la partie pour les

   raisons évoquées  précédemment.  Notre  musique  a  évolué

   pour devenir plus forte et violente, tout comme la hyène sur

   notre pochette. De plus, on est sensible à tout ce qui se passe

   autour  du  fonctionnement  de  la  société  d’un  point  de  vue
   psychologique  ;  c’est  ce  que  l’introduction  mystérieuse  de
   l’album exprime, celle-ci étant portée par la phrase “every

   species can smell its own extinction” qui renvoie à un instinct
   primaire d’une part, mais aussi à la conscience d’une fin pour
   l’Humanité.

   On retrouve ainsi ces deux trames tout du long de l’album par
   différents thèmes spécifiques, venant compléter ces idées et
   plus  encore....  Je  laisse  planer  le  mystère...  Pour  les  plus
   téméraires, vous pouvez creuser ou tout simplement vous
   laisser  porter  par  la  musique,  ce  qui  nous  convient
   parfaitement.

   Est-ce  que  le  confinement  vous  a  bloqué  dans  la
   préparation de « Mist of Fury » ?

   Nous avons terminé l’enregistrement de l’album en février
   2020, juste avant le confinement, donc cela n’a pas trop posé
   problème à ce niveau, le mixage et le mastering étant déjà
   prévu d’être effectué à distance. A la base, nous souhaitions
   sortir l’album au mois de mai, mais la crise sanitaire nous a
   contraint à déplacer celle-ci à fin août. Ce n’était clairement
   pas  idéal  pour  nous,  mais  comme  on  voulait  proposer  du
   contenu original au plus vite, on a procédé ainsi et cela nous
   convient très bien aujourd’hui. A la base nous devions aussi
   enregistrer le clip du premier single en février mais cela a
   été décalé à juin, et entre temps nous avons changé d’avis
   sur  le  morceau  à  cliper!  Mais  il  est  possible  que  nous                                                               33
   tournions  un  second  clip  du morceau  que  l’on  avait choisi
   initialement,  mais  cette  fois-ci  dans  une  tout  autre
   ambiance... nous verrons!
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