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actu des fêtards
La crise des gilets jaunes
Même les moins infor- més d’entre vous ne sont
pas sans connaître l’exis- tence du mouvement des
gilets jaunes! Pour résu- mer brièvement l’histoire
de ce groupe contes- tataire populaire, les «
gilets jaunes » se sont d’abord rassemblés sur
les réseaux sociaux, et notamment Facebook,
pour protester contre la hausse de la taxe sur le
carburant annoncée par E. Macron. Une baisse de
celle-ci est, en effet, la seule revendication que
tous les membres de ce mouvement hétérogène
partagent ; certains ex- primant également un
ras le bol généralisé de la politique d’E. Macron,
d’autres encore mettant en avant des revendica-
tions plus personnelles, telles que la hausse des
retraites ou encore la diminution du nombre
d’élèves par classe. Dès lors, comment un dia-
logue est-il possible entre un groupe réunissant des profils aussi divers que celui-ci et le gouvernement ? L’un des pro-
blèmes majeurs auquel se confronte ce dialogue reste la crainte des gilets jaunes de voir leurs intérêts représenter par
les professionnels de la po- litique. Ils préconisent alors
des référendums réguliers Quel dialogue? portant sur les thèmes clés
de la mobilisation. Cepen- dant, cela n’empêche pas
les députés de tenter de renouer un dialogue : alors que certains affiliés à LREM veulent instaurer des rencontres, les
gilets jaunes ont préféré choisir leurs propres porte-paroles pour s’adresser directement aux Français via les médias.
Information qui est passée plutôt inaperçue en France, mais qui ne suscite pas moins d’intérêt : le projet du gou-
vernement danois d’envoyer les migrants pénétrant illégalement sur le territoire… sur une île ! Ce projet concerne
les demandeurs d’asile soupçonnés de crimes ou de délits ou en attente d’expulsion, ne pouvant être renvoyés dans
leur pays en raison des situa- tions politiques souvent tendues.
centre d’accueil actuel de ces mi- La gestion des migrations coule de la mauvaise gestion du
Cette volonté d’isolation dé-
grants, lesquels augmenteraient «
l’insécurité de la province du Jyt- lang » selon le gouvernement libé-
ral-conservateur et les habitants. Ce projet s’inscrit dans la politique
tions locales : le récent reportage illégales par le Danemark semble de toute l’Union Européenne
généralisée et commune à l’en-
isolant le plus possible des popula-
d’accueil des migrants, tout en les
diffusé le mois dernier, met en lu- d’Arte « les réfugiés de Saint Jouin »,
mière le dialogue important que doit
réaliser une mairie avec les habitants d’un petit village normand pour loger une famille syrienne, devant éga-
lement faire face à l’argument de l’insécurité. De quoi rappeler que le racisme ordinaire n’est pas si loin !
La COP 24 : quels enjeux ?
Alors que la COP 24 se tient en Pologne la première moitié de décembre, le
peu de résonnance médiatique de cet évènement laisse à croire que son im-
portance reste limitée. Cependant, la conférence de Katowice se veut être un
rassemblement d’envergure dans la lutte contre le réchauffement climatique.
D’abord, son objectif principal est de rendre les accords de Paris plus crédibles.
En effet, ceux-ci sont plutôt flexibles dans la mesure où les Etats n’ont pas
obligation de les respecter, et où toutes les mesures ne sont pas les mêmes
partout. Dès lors, l’établissement d’une feuille de route commune, complète et
équitable constitue la priorité numéro un de la COP. Ensuite, il s’agit d’élever les ambitions
climatiques : l’urgence n’a jamais été aussi proche selon les organisateurs. D’ici l’horizon
2050, l’objectif est qu’il n’y ait plus aucune émission de Co2. Finalement, le site Reporterre
remarque que le dernier enjeu climatique est celui de la solidarité, avec un Fonds Vert des-
tiné à aider les pays en développement à la transition écologique toujours quasiment vide. jeanne lemasle