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A EN DECOUDRE
IS WAX
THE NEW BLACK ?
On le voit partout ! Des podiums des plus grandes maisons de couture, aux rues de Paris (et même
dans les couloirs de l’IEP), le wax est bel est bien le nouvel atout mode. Pas si nouveau que ça en
réalité, car il est le principal tissu utilisé en Afrique subsaharienne et ce depuis des siècles.
Certains y verront une appropriation culturelle, mais le sujet de ce présent article est plutôt de
revenir sur ce phénomène frais et coloré qui se doit d’être dans votre garde-robe.
PAR OCEANE PINCOT
d’autant plus nobles.
A l’image de son continent, la mode africaine
tend à grandir et à faire valoir son potentiel.
A l’instar des semaines de la mode européennes,
la Dakar Fashion Week pour ne citer que celle-
ci, permet de promouvoir la culture de l’Afrique
de l’Ouest. De jeunes stylistes adeptes du wax
et d’autres matières méconnues ont su se faire
un nom dans le milieu. Pour preuve, les travaux
de Jenke Ahmed Tailly, styliste ivoiro-sénéga-
lais, l’ont amenés à collaborer avec de célèbres
magasines tels que Vogue, QG ou encore l’Of-
ficiel, dans lequel il a dirigé un numéro dédié à
la mode africaine en septembre 2016. Certains
vont jusqu’à le considérer comme «l’arme secrète
ien que désigné aujourd’hui comme le tissu africain
par excellence, le wax détient des origines plus de Beyoncé».
Blointaines. Au 19e siècle, les
guerriers Ashantis ayant servit pour
le compte des Pays-Bas en Indoné-
sie, exportent ce tissu ciré vers la
«Côte d’Or», actuel Ghana. Les co-
lons Néerlandais y voient ainsi une
source de richesse et s’attellent à la
production de ce tissu qui alimente
toute l’Afrique de l’Ouest mais qui
est de plus en plus aujourd’hui pro-
duit sur place. A l’heure actuelle,
femmes et hommes s’en vêtissent
toujours plus ou moins quotidien-
nement, bien qu’il serait erroné de
le considérer comme le seul tissu
existant, au détriment du Bazin ou
du Bogolan par exemple, matières