Page 6 - Mon Anarchie
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3. L’enfer me ment





                                                        L’enfer me ment
                                                       Leur came m’isole
                                                    Mes moi se sentent seuls
                                                     L’émoi, la rage dedans
                                                   Les cages du gouvèrnement
                                                     Le repli dehors, je dors,
                                                   J’en dis moins j’en fais peur
                                                  Le temps passe et nous écrase
                                                 La lassitude fouette nos visages
                                                 Comme ce vent qui n’entre pas
                                                Tel l’espoir filant entre nos doigts
                                                Qui suivent et qui sommes nous ?
                                                Des matricules, sombres numéros
                                               d’écrou. Tous sensemble antihéros
                                                   D’une même misère sociale
                                              La machine a broyer nous fut fatale !
                                               Sûr parfois on mange ou on se rase
                                            Quand on compte pas les murs qui passent
                                             Et pourtant nous sommes des hommes !
                                              Cette parenthèse n’aura pas nos peaux
                                               Ce petit enfant qu’on ne saurait taire
                                          Ce même sale gosse qui brûlait vos drapeaux
                                           Nous crie: N’oublie pas que tu as un coeur !
                                           Ne laisse pas aux charognards tes oripeaux
                                                Vrai, rien n’est fini, dehors la vie
                                       Nous attend. Elle, ne juge pas et nous tend les bras.
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