Page 93 - Correspondance coloniale
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Epilogue

            J’ai  découvert  cette  correspondance  peu  de  temps  après  la
            réponse du colonisé et je l’ai vu émerger. C’est une démarche

            individuelle.  J’ai  l’habitude  d’observer  les  différents
            mouvements de vie et de mort. Chacun a ses intérêts, ses limites,

            ses objectifs, ses motivations. J’ai pu le contacter et obtenir les

            écrits personnels de son voyage. Je vous les partage :

            « Si l’Océan est la vie alors ceux qui sont sur le sable ne vivent

            pas.

            Ils arrivent.


            Ils n’ont pas encore mis les pieds dans l’eau,


            Ils vont bientôt (re)découvrir.

            Ils hument l’air maritime et s’installent.


            Encore secs, vierges de toute expérience.

            Ils appréhendent ou s’enthousiasment de cette entrée.


            Ou alors ils sont sortis de l’eau.


            La baignade est finie pour eux.

            Ils vont peut-être rester un peu,

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